Dans une cellule musculaire, la conversion d’énergie chimique en énergie mécanique se fait grâce à des interactions moléculaires entre myosine, actine et ATP. Ces interactions génèrent le glissement des myofilaments d’actine et de myosite, donc la contraction. L’hydrolyse de l’ATP par la myosine liée à l’actine est une réaction chimique qui libère de l’énergie, ce qui rend possible le glissement relatif des myofilaments donc la production d’énergie mécanique. On parle de couplage chimio-mécanique.
C’est le glissement des filaments d’actine et de myosine qui rapproche les 2 stries Z et raccourcit le sarcomère. Ce glissement s’effectue par une succession de cycles au cours desquels les têtes de myosine s’attachent aux filaments d’actine, pivotent et exercent une traction sur ceux-ci.
La suite des évènements peut, en première approximation, être découpée en quatre étapes :
- Au repos, la myosite est couplée à de l'ADP et du phosphate inorganique (Pi). Après démasquage des sites de liaison de la myosine portés par l'actine en présence de calcium, les têtes de myosine vont se lier à l'actine.
- Le départ du phosphate inorganique, puis de l'ADP, va stabiliser la liaison actine-myosine et entraîner un changement de conformation de la myosine. Myosine et actine étant liées, ce changement de conformation va entraîner un mouvement relatif entre filaments fins et filaments épais. La configuration obtenue, stable en absence d'ATP.
- La liaison d'une molécule d'ATP sur la tête de myosine entraîne la dissociation de la liaison actine-myosine.
- Enfin l'hydrolyse de cet ATP en ADP + Pi entraîne un changement de conformation de la myosine : l'angle formé par la tête et la queue de myosine revient à sa valeur initiale. Au final, la tête de myosite s'est donc déplacée vers l'extrémité du filament d'actine.