• Chef-d’œuvre du roman épistolaire, publié par un capitaine de l’armée française, Choderlos de Laclos, en 1782.
• Il a pour sujet le « duel » mené par deux libertins, le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil, à travers leurs conquêtes. Lorsque le premier s’éprend d’une de ses « victimes », la seconde, follement jalouse, noue de nouvelles intrigues qui conduiront à la catastrophe.
• Accusé d’immoralité, Laclos écrit dans sa préface : « C’est rendre un service aux mœurs, que de dévoiler les moyens qu’emploient ceux qui en ont de mauvaises pour corrompre ceux qui en ont de bonnes. »
Oeuvres clés
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L’Île des esclaves
• Comédie en 11 scènes de Marivaux, jouée en 1825 à l’hôtel de Bourgogne par les Comédiens italiens.
• Lors d’un naufrage, 4 personnages (deux « maîtres » et leur « valet » respectif) se retrouvent sur une île qui leur impose d’inverser les rôles. Marivaux développe dans ce cadre utopique une réflexion acérée sur les rapports de pouvoir dans la société de son temps.
• Le jeu de miroir et de différences entre les réactions du couple féminin (Euphrosine-Cléanthis) et du duo masculin (Iphicrate-Arlequin) face à la situation constitue un des ressorts de la comédie.
Le Bourgeois gentilhomme
• Comédie-ballet en 3 puis 5 actes représentée à la cour de Louis XIV en 1670. Elle témoigne de la collaboration entre Molière et Lully, compositeur officiel du roi.
• Dans cette pièce, Molière se moque d'un riche bourgeois, M. Jourdain, qui veut imiter le comportement et le genre de vie des nobles. Ce spectacle est très apprécié par Louis XIV qui l'impose à ses courtisans plutôt hostiles.
• Jouée en 2005 par Le Poème harmonique dans une mise en scène de Benjamin Lazar, la pièce fut à cette occasion représentée comme au temps de Louis XIV, avec la prononciation du XVIIe siècle.
Phèdre
• Tragédie de Racine créée en 1677 et inspirée de la tragédie d’Euripide (Vè siècle avant J.C.). Racine s’inspire aussi de la pièce de Sénèque, philosophe et poète romain du premier siècle après J.-C.
• Le sujet : Phèdre, femme du roi Thésée, nourrit un amour coupable pour Hippolyte, le fils de son mari. La tragédie se termine par la double mort d’Hippolyte et de Phèdre.
• Cette pièce illustre les méfaits de la passion : subie par l’héroïne, dévorante, la passion incarne la fatalité qui caractérise le genre tragique.
Don Juan
- Le personnage apparaît dans la pièce d’un moine espagnol, Tirso de Molina, intitulée El Burlador de Sevilla y Convidado de piedra (L'abuseur de Séville et le Convive de pierre) et publiée en 1630. Molière reprend et adapte le texte en 1665 et Da Ponte en tire le livret de l’opéra de Mozart, Don Giovanni (1787).
- Don Juan incarne la figure du séducteur et du libertin, ne craignant pas d’enfreindre les règles sociales ni de braver l’ordre religieux. Ayant tué le Commandeur, père d’une femme qu’il a séduite, Don Juan est finalement précipité en enfer par la statue du Commandeur, revenu exécuter la punition du ciel.
Pensées
• Œuvre majeure du philosophe et savant Pascal, parue après sa mort en 1662. Elle rassemble des « pensées » courtes ou des essais un peu plus longs, dans un projet de défense de la religion chrétienne contre les sceptiques et les penseurs.
• Philosophiquement, Pascal est marqué par le pessimisme janséniste : c'est la relation brisée entre l'Homme et son Créateur qui produit chez l'humain l'insatisfaction constante de la vie qu'il mène, et le désir d'oublier, par le divertissement, qu'il est mortel et a besoin de la grâce de Dieu.
• Littérairement, les Pensées sont un chef d’œuvre de rhétorique, de force et de justesse dans l’expression.
Roméo et Juliette
• Publiée en 1597, cette tragédie de Shakespeare relate l’amour impossible entre deux jeunes gens issus de familles ennemies. Après un mariage secret, un quiproquo fatal conduit à la mort des deux héros.
• Le talent du dramaturge réside dans l’alternance entre scènes comiques et tragiques pour accroître la tension, le développement des personnages secondaires, et l’usage d'intrigues annexes pour améliorer le récit.
• Au XIXè siècle, les écrivains romantiques (français notamment) s’inspirent du théâtre shakespearien pour renouveler les codes théâtraux. La fin du drame romantique de Hugo, Hernani, rappelle la mort sublime et tragique de Roméo et Juliette.
Les Confessions
- Œuvre autobiographique de Jean-Jacques Rousseau, dont le titre s’inspire de l’œuvre éponyme de Saint-Augustin. Elle est donc dotée d’une forte connotation symbolique, liée à l’aveu des péchés. Rousseau rapporte les « méfaits » de son enfance (vols, mensonges et autres désirs coupables) pour expliquer aussi celui qu’il est devenu.
- L’œuvre (1770) est précédée d’un préambule célèbre, qui inaugure le genre autobiographique par la valeur qu’il donne à l’individu, quel qu’il soit :
« Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. »
Ulysse
- Apparaissant dans l’Iliade, héros de l’Odyssée (deux épopées d’Homère, écrites vers le VIIIe siècle av. J.-C.), Ulysse est un personnage connu pour sa métis (« ruse » en grec). C’est lui qui invente le stratagème du cheval de Troie, provoquant la victoire des Grecs sur les Troyens.
- Quelques moments fameux de l’Odyssée :
Ulysse réussit par sa ruse à battre le Cyclope, fils d’Ouranos (le ciel) et de Gaïa (la terre)
Ulysse reste 7 ans auprès de la déesse Calypso, qui l’ensorcelle par ses charmes.
Ulysse résiste à l’appel des Sirènes en s’accrochant au mât de son bateau.
Ulysse surmonte les monstres marins : Charybde et Scylla.
Robinson Crusoé
- Mythe inspiré d’une histoire vraie : un marin écossais fut abandonné par son équipage en 1704 au large du Chili. Il y vécut seul quatre ans et demi.
- Roman de Daniel Defoe (1712). À la suite d’un naufrage, Crusoé se retrouve seul sur une île déserte, peuplée d’indigènes cannibales. À l’aide d’outils trouvés dans l’épave, Crusoé se construit une habitation, chasse et cultive le blé. Il rencontre un indigène, le baptise « Vendredi » (du nom du jour où il est apparu), lui apprend l’anglais et le convertit au christianisme.
- Dans l'esprit des Lumières, Robinson incarne le triomphe de l'industrie humaine sur la sauvagerie naturelle. Devant son esclave Vendredi, il est l'Occidental convaincu de l'universalité de ses valeurs.
Hernani
• Pièce de Victor Hugo créée en 1930 et qui donna lieu à une véritable bataille entre les partisans du romantisme et les tenants des codes théâtraux classiques.
• Le sujet : un noble banni, Hernani, dont le père est mort sur l’échafaud (condamné par le roi Don Carlos), est amoureux de Doña Sol. Or le roi lui-même est épris de la jeune femme, ainsi que le vieux tuteur de Doña Sol, partisan de l’ordre établi.
• Caractéristiques romantiques de cette pièce :
- Un cadre historique « pittoresque » (Espagne, 1519)
- Quelques scènes de comédie au sein d’une trame tragique
- Une action foisonnante, rompant avec les trois unités (lieu, temps, action)
- Un alexandrin volontairement « disloqué » par V. Hugo.
Antigone
- Fille incestueuse d'Œdipe, roi de Thèbes et de la reine Jocaste, elle accompagne son père en exil à Colonne (Œdipe à Colonne, pièce de Sophocle, Vè siècle av. J.-C.).
- La pièce éponyme de Sophocle raconte la fin tragique d’Antigone. Après le combat mortel entre ses deux frères, Polynice et Etéocle, qui se disputent le trône de Thèbes, Créon, leur oncle, interdit par décret à quiconque d’enterrer la dépouille de Polynice. Convaincue que la loi divine l'emporte sur les décrets humains, Antigone brave l’interdit et doit subir le châtiment mortel : elle est enfermée vivante dans le tombeau des Labdacides.
Rhinocéros
• Pièce de l’écrivain roumain Eugène Ionesco, créée dans une traduction allemande au Schauspielhaus de Düsseldorf en 1959, puis en français à Paris au théâtre de l'Odéon (1960), dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault.
• Les personnages de la pièce sont atteints de « rhinocérite » c’est-à-dire qu’ils se transforment en rhinocéros – métaphore qui illustre la montée du nazisme.
• Par le dérèglement de la parole, Ionesco montre l’absurdité des systèmes. Ainsi, la rencontre entre un LOGICIEN et un vieux monsieur met en scène l’absurde au cœur du langage : « Autre syllogisme : tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat. »
Le Neveu de Rameau
• Long dialogue écrit par Diderot entre 1762 et 1773. Les interlocuteurs : Moi, le narrateur et philosophe, et Lui, Jean-François Rameau, neveu du célèbre compositeur Jean-Philippe Rameau.
• Dynamique du dialogue : « Moi » fait parler « Lui », le pousse à approfondir ses réflexions et recentre par moment la conversation. Il regarde Rameau avec amusement mais c’est néanmoins le neveu du musicien qui impose sa vision immorale et cynique de la vérité.
• La musique tient une bonne part dans le dialogue, notamment à travers l’évocation de la « querelle des Bouffons », qui opposa vers 1753 les tenants du style français et les partisans de l’Italie.
Le Père Goriot
• Comme d’autres romans de Balzac, Le Père Goriot paraît d’abord en feuilleton, dans la Revue de Paris en 1834, puis en librairie en 1835.
• Dans une pension de famille misérable, le héros, Eugène de Rastignac, étudiant en droit, découvre un vieil homme surnommé « le père Goriot ». Ses filles, qu’il a mariées dans le « beau monde », l’ont abandonné dans la misère. Rastignac lui-même découvre comment se faire une place dans la bonne société avec les relations nécessaires.
• Appartenant au cycle de la « Comédie humaine », ce roman donne une vision globale de la société parisienne sous la Restauration et de toutes ses couches sociales, depuis les plus démunies jusqu'aux plus élevées.
Les Caractères
• Œuvre du moraliste (= celui qui étudie les mœurs) La Bruyère, ce recueil de 420 « remarques », sous forme de maximes, de réflexions et de portraits, parut en 1688 et fut enrichi par son auteur jusqu’à la fin du XVIIè siècle.
• « De la conversation », « Du cœur », « Des femmes », « Des grands »… : les 16 chapitres de l’ouvrage donnent à voir, de façon piquante et toujours pertinente, les défauts de la nature humaine, les rapports de pouvoir, et toute la vie de la cour à l’époque de Louis XIV.
• S’inscrivant dans la lignée de l’écrivain antique Théophraste, La Bruyère fait aussi valoir les sujets nouveaux qu’il développe dans son œuvre. Dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes, il se situe du côté des seconds.
Bérénice
• Représentée en 1670 à l’hôtel de Bourgogne, cette tragédie de Racine est un modèle du genre selon les critères du classicisme : l’action est parfaitement épurée (deux amants mettent cinq actes à se quitter), centrée sur un dilemme entre l’honneur et l’amour, et menée par des personnages de haut rang.
• Contrairement à Corneille, qui a voulu conserver la vérité historique de cet épisode dans sa pièce Tite et Bérénice, jouée au même moment, Racine a donné une image idéalisée d'un Titus renonçant à l'amour pour obéir à la raison d'État. On peut voir ainsi dans cette tragédie un reflet de la monarchie absolue et de l'exemplarité de Louis XIV.
À la Recherche du temps perdu
• Nom donné par Proust à un ensemble de sept romans, parus entre 1913 et 1927, dont le premier volume est aussi intitulé « À la Recherche du temps perdu ». Cette œuvre majeure constitue une réflexion sur la littérature, sur la mémoire et sur le temps.
• Les romans : Du Côté de chez Swann, À l’Ombre des jeunes filles en fleurs, Le Côté de Guermantes, Sodome et Gomorrhe, La Prisonnière, Albertine disparue, Le Temps retrouvé.
• Quelques thèmes saillants : la disparition d’un monde ancien (l’aristocratie), le pouvoir évocateur des mots, l’homosexualité, le souvenir.
• Style : les phrases de Proust, souvent longues et à la construction complexe, rappellent le style du duc de Saint-Simon, auteur qu'il cite souvent.
La Chartreuse de Parme
• Œuvre majeure de Stendhal, qui lui valut la célébrité en 1839.
• Le héros : Fabrice del Dongo, jeune idéaliste qui veut d’abord servir l’empereur Napoléon avant d’embrasser la carrière ecclésiastique. Cela ne l’empêche pas de tomber amoureux de Clélia, fille du gouverneur de la prison de Parme, suscitant la jalousie de sa tante Gina, maîtresse du comte Mosca, le Premier ministre du Prince de Parme.
• La trame romanesque, typique du « roman de formation », a pour arrière-plan les guerres napoléoniennes et l’histoire italienne, donnant ainsi lieu à des réflexions politiques.
Madame Bovary
• Le titre original de ce roman de Flaubert paru en 1857 est « Mœurs de province ». Il met en scène en effet la vie d’une jeune provinciale, mariée à un médecin, et qui découvre l’ennui alors qu’elle a rêvé d’une vie « romantique ». Épisodes adultères, suicide de l’héroïne.
• Lors de la parution, le gérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Flaubert est blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères », mais est finalement acquitté.
• Épurant le romantisme de ses excès, Flaubert fonde une certaine impartialité du récit, ouvrant la voie au roman moderne fait de critique et d’échec.
L’Ingénu
• Conte philosophique de Voltaire, paru en 1767. Il relate l’arrivée d’un Huron (Indien du Canada) en Bretagne puis à Paris, à l’époque de Louis XIV.
• Comme dans Candide (autre héros de Voltaire), la naïveté du regard de l’Ingénu permet de soulever diverses critiques de la société et du pouvoir. Ce conte s’attache en particulier aux questions religieuses, la famille d’adoption de l’Ingénu ayant décidé de le faire baptiser. Voltaire critique les fondements des rites religieux et valorise le jansénisme à travers le personnage de Gordon.
• Particularité de ce conte : le traitement dramatique et émouvant du thème de l'amour contrarié.
La Peste
• Roman de Camus publié en 1947 et situé dans le décor de l’Algérie française (où est né Camus), à Oran.
• Le sujet : la ville est soumise à une épidémie de peste bubonique, situation à laquelle les protagonistes réagissent de diverses façons (fuite, résistance, collaboration…). Le roman développe ainsi une vision métaphorique de la Deuxième Guerre mondiale et de l’Occupation.
• Ce roman appartient au cycle de la révolte, qui rassemble trois romans (La Peste, L'Homme révolté et Les Justes) et qui vaudra à Camus le prix Nobel de littérature en 1957.
Gargantua
• Inspiré par les légendes populaires, Rabelais publie en 1534 un roman qui retrace la vie de Gargantua, fils du géant Pantagruel.
• L’éducation du héros est l’occasion pour l’auteur de décrire les bienfaits de l'éducation humaniste, qui recherche l’universalité des savoirs ainsi qu’un équilibre entre les aspects de la personne humaine (âme, esprit et corps).
• Médecin et moine, Rabelais est aussi un grand écrivain, qui invente une langue caractérisée par l’inventivité, l’outrance et la drôlerie.
Le Paysan parvenu
• Roman de Marivaux publié en 1735. L’auteur adopte la forme de mémoires fictives, à la première personne, afin de conférer plus d’authenticité à son récit.
• Le sujet : Jacob, fils d’un paysan, arrive à Paris et monte les degrés de la hiérarchie sociale par sa droiture, son pouvoir de séduction sur les femmes et son intelligence. Ce roman picaresque présente de nombreux rebondissements, jusqu’à ce que Jacob soit devenu un bourgeois.
• L’intérêt de l’œuvre :
- Peinture d’une société en pleine évolution, dans laquelle la notion de « mérite » commence à faire son chemin.
- Evolution du genre du roman vers l’autobiographie.
Faust
- Héros d'un conte populaire allemand du XVIe siècle. L’histoire relate le destin d'un savant, Faust, qui fait un pacte avec le Diable. Celui-ci met à son service Méphistophélès et lui offre une seconde vie, tournée vers les plaisirs sensibles, au prix de son âme.
- Dans la pièce de Goethe (1808), Faust est un alchimiste qui rêve de posséder la connaissance universelle et de percer les secrets de l'Univers. Au bord du suicide, il pactise avec Méphistophélès.
- Faust tombe amoureux d’une pure jeune fille, Marguerite. Enceinte de lui, la jeune fille est déshonorée et tue l’enfant qu’elle met au monde. La fin de la pièce ($2^{ème}$ version) met en scène la rédemption de l’héroïne.
Œdipe
- Premières versions écrites du mythe : Sophocle (Œdipe roi) et Euripide (Les phéniciennes), Ve siècle av. J.-C.
- Issus de la dynastie de Thèbes, Laïos et Jocaste, parents d’Œdipe, consultent l'oracle de Delphes, qui leur prédit que leur fils tuera son père et épousera sa mère. De peur que l’oracle ne s’accomplisse, ils exposent le nouveau-né sur le mont Cithéron, après lui avoir fait percer les chevilles pour l’accrocher à un arbre (d’où le nom d’Œdipe, qui signifie « pieds enflés »). L’enfant est sauvé par le roi et la reine de Corinthe.
- Arrivé à l’âge adulte, Œdipe tue sans le savoir son père et obtient la main de sa mère après avoir résolu l’énigme du Sphinx. Découvrant la vérité, il se crève les yeux et quitte le royaume de Thèbes.
Orphée
- La légende d'Orphée est liée à la religion des mystères ainsi qu'à une littérature sacrée. Aède mythique de Thrace, il savait par les accents de sa lyre charmer les animaux sauvages et parvenait à émouvoir les êtres inanimés.
- La légende fameuse raconte sa descente aux Enfers pour retrouver sa femme Eurydice, mordue par un serpent. Orphée charme le gardien des Enfers mais ne parvient pas à ramener son épouse sur terre, ayant enfreint la condition qui lui était imposée : ne pas se retourner.
- Ovide, dans ses Métamorphoses (fin du $1^{er}$ siècle ap. J.C.) raconte la mort d’Orphée, déchiqueté par les Bacchantes et jeté dans le fleuve Hèbre. Séparée du corps, sa tête (et sa lyre) chante encore.
Aurélien
• Publié en 1944, le roman d’Aragon met en scène la rencontre entre un Parisien riche et désœuvré et une jeune femme mariée à un bourgeois de province.
• Ce grand roman d'amour impossible dessine aussi l’histoire de toute une génération d’hommes, marqués par la Première Guerre mondiale, désabusés, et entraînés une seconde fois dans un conflit qui les dépasse.
• « Aurélien » est le quatrième roman du cycle du Monde réel, et s’inscrit dans une esthétique réaliste très différente des œuvres poétiques d’Aragon.
• Un téléfilm d’Arnaud Sélignac, inspiré du roman, a été tourné en 2003.
Les Fleurs du mal
- Recueil de poésies de Baudelaire, publié en 1857, et structuré en 6 parties :
- Spleen et Idéal
- Tableaux parisiens
- Le Vin
- Fleurs du Mal
- Révolte
- La Mort.
- Le recueil est condamné « pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Une nouvelle édition est produite 1861, d’où sont supprimés six poèmes conformément au jugement prononcé.
- Il s’agit d’une des œuvres majeures de la poésie moderne, qui inspira tous les poètes qui lui succédèrent. La forme ancienne du sonnet y est exploitée à travers une versification et des thèmes inédits.
Tristan et Iseult
- La légende apparaît au XIIe siècle. Les premières versions connues sont celles de Béroul, puis de Thomas d'Angleterre.
- Fidèle vassal du roi de Cornouailles Marc, Tristan prouve sa bravoure en tuant le Morholt, terrible chevalier d’Irlande et oncle d’Iseult, ainsi qu’un autre monstre. Il ramène Iseult pour la donner en mariage à Marc. Par mégarde, les deux jeunes gens boivent sur le bateau du retour un philtre d'amour qui les lie par la passion.
- Ne pouvant cacher leur amour, les amants sont traqués. Après diverses péripéties et selon les différentes versions, les amants sont définitivement séparés.
- Une ronce symbolique réunira leurs tombeaux : l’amour est plus fort que la mort.