Si les femmes romancières s'inscrivent pleinement dans l'émergence de la littérature africaine francophone aujourd'hui, il faut admettre que celles-ci ont eu bien du mal à s'imposer dans un monde majoritairement représenté par des hommes. En Afrique noire, le premier texte féminin, Ngonda, est publié en 1956 par la Camerounaise Marie-Claire Ngo-Matip.
Dans le même temps au Maghreb, l'Algérienne Assia Djebar publie en 1957, son premier roman La Soif.
Les années 1980 marquent un tournant décisif pour les romancières car les maisons d'éditions s'intéressent désormais de plus en plus à leurs textes, entraînant par là même l'intérêt croissant du public. Cet engouement incite d'ailleurs les critiques littéraires et les membres des jurys à commenter de plus en plus les publications féminines et à leur décerner des Prix.
Parmi les figures féminines les plus représentatives des écrivaines francophones, on note entre autres : Calixthe Beyale, Léonora Miano, Aminata Sow Fall, Mariama Bâ, Leila Sebbar, Assia Djebar, Fatou Diome, Ken Bugul, pour ne citer que ces quelques noms. Toutefois, bien que les styles se distinguent selon les générations, l'objectif de ces dernières reste le même, et les sujets qu'elles traitent le démontrent souvent.