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Biographies

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Du Bellay (1522-1560)

• Originaire d’Anjou, région de cœur qu’il évoque dans son célèbre poème « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… »

• Fondateur avec Ronsard de la Pléiade, auteur de la « Défense et illustration de la langue française » (1549), manifeste en faveur d’une littérature française enrichie par des emprunts, des néologismes, et par la redécouverte de la culture antique. 

• De 1553 à 1557, il est secrétaire du cardinal Jean du Bellay, cousin de son père et célèbre diplomate, avec qui il partira pour Rome. Il compose Les Regrets, puis Les Antiquités de Rome en 1558.

Ronsard (1524-1585)

• Créateur de « la Pléiade », groupe de jeunes étudiants humanistes qui se donnent pour mission d'enrichir la langue français et de créer une véritable littérature française. Ils se sont formés auprès de l'helléniste français Jean Dorat, au collège de Coqueret. 

• Destiné à une carrière de militaire et diplomate, Ronsard voit ses projets ruinés par une maladie qui le rend à demi sourd. Il fréquente alors des poètes, des humanistes, des clercs, des gens de cour et participe activement à l'activité de L'académie de poésie et de musique, créée par Jean Antoine de Baïf. En 1558, il devient poète officiel de la cour, avec le titre de conseiller et d'aumônier ordinaire du roi. 

 Les Amours (1553) est le titre de son recueil le plus fameux, ensemble de sonnets savants et raffinés, inspirés de l’Antiquité.

Montaigne (1533-1592)

• Michel Eyquem, né au château de Montaigne en 1533, est élevé par un père Humaniste. Dès l’âge de deux ans, son précepteur lui parle allemand et latin. 

• De 22 à 37 ans, Michel de Montaigne siège comme magistrat à la cour des aides de Périgueux, puis au parlement de Bordeaux, qui enregistre les édits et ordonnances du roi. Ses activités professionnelles et politiques l’amèneront à être négociateur pendant les guerres de religion, même s’il reste très discret sur le sujet. Il sera aussi maire de Bordeaux. 

• Auteur des Essais (1572-1592), Montaigne laisse une œuvre majeure, faite de réflexions personnelles et philosophiques sur son époque et sur l’être humain en général.

Corneille (1606-1684)

• Issu d’une famille bourgeoise, Corneille fait de brillantes études et devient avocat en 1624. Puis il se tourne vers la littérature et écrit des comédies (Mélite, La Place royale, L’Illusion comique). 

• Premier grand succès théâtral : Le Cid (1637), qui suscite une « querelle » autour des règles du théâtre classique. Le Cid offre un bel exemple de « dilemme cornélien », affrontement entre des choix moraux fondamentaux (amour ou honneur). 

• Œuvres de la maturité : tragédies historiques et religieuses (Horace, Cinna, Polyeucte, Rodogune). 

• Après les événements de la Fronde, l’intérêt pour la tragédie historique diminue. Corneille cesse d'écrire après le succès mitigé de Suréna en 1674.

Mme de La Fayette (1634-1693)

• Sa famille, de petite noblesse, appartient à l’entourage de Richelieu et elle fréquente très tôt les salons de Mlle de Scudéry et de la marquise de Rambouillet. Elle apprend à connaître ainsi les intrigues de cour et le milieu des futures Précieuses. 

• 1655 : Mariage de raison avec le comte de La Fayette, qui continue de vivre sur ses terres auvergnates pendant qu’elle fréquente à Paris Mme de Sévigné et Henriette d'Angleterre, la belle-sœur du roi. 

• 1678 : Parution de La Princesse de Clèves : ce roman, publié d’abord anonymement, connaît un immense succès. C’est un roman d’analyse psychologique, mettant en scène une histoire d’amour impossible.

Racine (1639-1699)

• Racine est éduqué au collège de Port-Royal où il apprend les langues anciennes. Le Jansénisme aura une influence décisive sur sa vision de la vie. 

• À partir de 1658, Racine fréquente les milieux mondains et devient dramaturge. Ses grands succès : Andromaque (1667), Bérénice (1670), Bajazet (1672) ou encore Iphigénie (1674) 

• Reçu à l’académie Française en 1673. 

• À 37 ans, il interrompt sa carrière de dramaturge pour devenir historiographe du roi Louis XIV, avec Boileau. 

• Il revient au théâtre à la demande de Mme de Maintenon, et écrit deux tragédies religieuses destinées aux jeunes filles de Saint-Cyr : Esther (1689), Athalie (1691).

Marivaux (1688-1763)

• Précurseur des Lumières, Marivaux fonde en 1721, Le spectateur français, un des premiers quotidiens français. 

• Dramaturge de renom, il s’inspire de la commedia dell’arte pour écrire des pièces destinées notamment aux comédiens italiens de Paris. 

• Ses grands succès populaires : La Surprise de l'amour (1722), La Double Inconstance (1723), les Fausses Confidences et surtout Le Jeu de l’amour et du hasard (1730) 

• Sa marque de fabrique : le « marivaudage », sorte de dialogue amoureux galant et spirituel.

Montesquieu (1689-1755)

• Né dans une famille de magistrats de bonne noblesse au château de la Brède, près de Bordeaux, Montesquieu devient conseiller auprès du parlement de Bordeaux en 1714. 

• Passionné par les sciences, la littérature et la philosophie, il publie anonymement en 1721 Les Lettres persanes. Ce roman épistolaire dépeint admirablement, sur un ton humoristique et satirique, la société française à travers le regard de visiteurs perses. 

• Élu à l’Académie française en 1727, il voyage ensuite dans toute l’Europe puis rentre dans son château pour écrire l’Esprit des Lois (1748). L’ouvrage dégage la logique des différentes institutions politiques par l'étude des lois considérées comme simples rapports entre les réalités sociales.

Voltaire (1694-1778)

• Issu d’un milieu bourgeois, Voltaire se distingue très tôt par son caractère frondeur qui lui vaut une incarcération à la Bastille à l’âge de 25 ans puis un exil de 3 ans en Angleterre, où il découvre la monarchie parlementaire. 

• Sa carrière littéraire commence avec des tragédies (Zaïre, La Mort de César). Grâce à ses poèmes officiels, il devient historiographe du roi en 1746. 

• Ses contes philosophiques - Zadig (1747), Candide (1759)… - entrent au service de son engagement en faveur de la liberté, de la vérité et de la raison. Avec ses pamphlets mordants, Voltaire est par ailleurs un brillant polémiste, qui s’engage aussi par l’action (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre...).

Rousseau (1712-1778)

• Né à Genève dans une famille calviniste. 

• Ami de Diderot, qui lui propose d’écrire un article sur la musique (Rousseau a inventé un nouveau système de notation) pour l’Encyclopédie. 

• Père de 5 enfants qu’il abandonne à l’Assistance publique faute de pouvoir les élever correctement. Cela lui sera reproché, car il est l'auteur d’un traité sur l’éducation en 1762. 

• Thème central de sa philosophie : l'homme naît naturellement bon et heureux, c'est la société qui le corrompt et le rend malheureux. 

• Auteur du Contrat social (1762), ouvrage qui analyse les principes fondateurs du droit politique. Le texte inspirera la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen

• Auteur des Confessions, base du genre autobiographique en France.

Diderot (1713-1784)

• Érudit, menant une vie tumultueuse, Diderot est l’auteur d’une œuvre littéraire et philosophique très variée. Romans à retenir : Le Neveu de Rameau, Jacques Le Fataliste

• « Pensées philosophiques » (1746) : Diderot plaide pour une religion naturelle. Se montrant trop libéral par rapport à la religion et aux « mystères », il est condamné par l'Eglise. 

• En 1747, il est chargé par le libraire Le Breton de diriger avec d'Alembert les travaux de L'Encyclopédie. Diderot s’y consacre pendant plus de 20 ans. 

• Diderot propose une morale universelle fondée non pas sur la religion mais sur les sentiments naturels de l'homme et sur la raison.

Beaumarchais (1732-1799)

• Fils d’un horloger riche et cultivé, il enseigne la harpe aux filles de Louis XV. Plus tard, il rejoint le monde des finances. Les intrigues qui jalonnent sa vie lui confèrent une réputation de libertin. 

• Sa Trilogie Théâtrale, sévèrement censurée, connaît un immense succès : Le Barbier de Séville (1775), Le Mariage de Figaro (1784) et La Mère coupable (1792). Il y développe une critique de la société française et notamment de l'inégalité des classes. 

• Beaumarchais est un homme de combat, qui récuse les privilèges et appelle à une société fondée sur le mérite.

Chateaubriand (1768-1848)

• Enfance et adolescence au château de Combourg (près de St-Malo) 

• 1791-1792 : Voyage en Amérique. Il découvre une République naissante qui influencera fortement sa conception du régime représentatif. 

• Après une période d’émigration en Angleterre (1793-1800), il commence la rédaction du Génie du christianisme (1802). 

• Sa carrière politique varie au gré de ses engagements : secrétaire de légation à Rome (1803-1804), ministre et pair de France sous Louis XVIII (1815), ministre des Affaires étrangères en 1823-1824. Il est un ardent défenseur de la liberté de la presse. 

• Ses Mémoires d’outre-tombe sont publiées après sa mort (4 juillet 1848).

Balzac (1799-1850)

• Tour à tour éditeur, imprimeur, journaliste, Balzac passe sa vie à travailler et à fuir les créanciers. 

• Fondateur du Réalisme, il rassemble en 1834 son œuvre pour l’inscrire dans le projet de la Comédie humaine, destinée à peindre toute la société de son époque. 

• Il correspond pendant des années avec une admiratrice polonaise, Mme Hanska, qu’il finit par rencontrer en 1843 et épouser en 1850, quelques mois avant de mourir. 

 Romans à lire : Les Chouans (1829), La Peau de chagrin (1831), Eugénie Grandet (1833), Le Père Goriot (1834-5), Le Colonel Chabert (1835), Le Lys dans la vallée (1836), Illusions perdues (1837), Ursule Mirouët (1841), La Cousine Bette (1846), Le Cousin Pons (1847).

Lamartine (1790-1869)

• Issu d’une famille de petite noblesse attachée au roi et à la religion catholique. 

• Grand poète de l’époque romantique, inspiré par ses amours parfois tragiques : Méditations poétiques (1820), Harmonies poétiques et religieuses (1830). Les thèmes romantiques de la nature, de la mort et de l'amour se retrouvent par exemple dans le fameux poème intitulé « Le Lac ». 

• Secrétaire d'ambassade en Italie en 1820, il se rallie à la monarchie de Juillet et devient député en 1833. Il joue un rôle important au moment de la Révolution de 1848, et se retrouve pendant trois mois à la tête du gouvernement provisoire. Il se retire de la politique après sa lourde défaite.

Hugo (1802-1885)

• Chef de file du mouvement Romantique, il gagne avec Gérard de Nerval et Théophile Gauthier la « bataille d'Hernani », contre les partisans du théâtre classique. Il est élu à l'Académie Française en 1841 et Pair de France en 1845. 

• Initialement monarchiste, Victor Hugo devient Républicain et affiche son hostilité à Napoléon III qui le fait exiler à Jersey, puis à Guernesey. Il y restera près de vingt ans, écrivant là-bas la partie la plus riche de son œuvre. 

• Il s’illustre dans tous les genres littéraires : - Théâtre : Hernani, Ruy Blas… - Poésie : Les Contemplations, Les Châtiments… - Roman : Notre-Dame de Paris, Les Misérables

Flaubert (1821-1880)

• Né à Rouen, Flaubert passe sa vie à Croisset (Normandie) où il écrit avec acharnement. Quelques voyages cependant : en Orient, en Algérie, en Tunisie – à Paris, où il fréquentait les milieux littéraires. 

• Ses romans connaissent des échecs de librairie (L'Education Sentimentale, Le Candidat ou La Tentation de Saint Antoine) mais Salammbô et Madame Bovary lui valent un succès de scandale. Ce dernier roman met en scène les amours adultères d’une bourgeoise de province qui rêve d’une autre vie. 

• Son écriture : hantée par la tentation romantique et lyrique, elle est aussi tendue dans un perpétuel effort vers le réalisme le plus absolu.

Baudelaire (1821-1867)

• Renvoyé du lycée Louis-le-Grand en 1839, Baudelaire commence une vie de bohème. Placé sous tutelle en 1842 pour avoir dilapidé son héritage paternel, il doit gagner sa vie comme journaliste et critique d'art

• Baudelaire est le traducteur des œuvres d’Edgar Allan Poe. 

 Les Fleurs du mal, recueil de poésies majeur paru en 1857, est condamné « pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Une nouvelle édition est produite 1861, d’où sont supprimés six poèmes conformément au jugement prononcé. 

• Baudelaire s’éteint en 1867, à l’âge de quarante-six ans, des suites de la syphilis, de l’abus d'alcool et autres drogues.

Zola (1840-1902)

• Après avoir abandonné ses études scientifiques, il devient chef de publicité à la librairie Hachette, ce qui lui permet de connaître les plus grands auteurs de l'époque. Il fréquente alors les républicains et se lance dans une carrière de journaliste engagé

• Le projet de sa vie : Les Rougon-Macquart, histoire d’une famille sous le Second Empire. Cette saga de 20 romans entend représenter toutes les classes sociales (Paris populaire, courtisanes, capitalisme, mineurs, paysans...) et mettre au jour l’influence de l’hérédité et du milieu sur les hommes. 

• Zola fonde ainsi l’école naturaliste, à partir d’une méthode scientifique d’observation. Le travail de documentation préparatoire à ses romans est capital.

Huysmans (1848-1907)

• Il entre en 1866 au ministère de l’Intérieur où il fera toute sa carrière. 

 • En tant que romancier, il est d’abord un héritier du naturalisme, comme en témoigne son premier roman, publié en 1876 (Marthe, histoire d'une fille). Ami de Zola, il fréquente (avec Maupassant et d’autres) ses Soirées de Médan. La nouvelle « À Vau-l'eau », parue en 1882, peint l’existence terne et sans saveur d’un anti-héros usé par « cette vie moderne atroce ». 

• En 1884, la publication d’À Rebours marque une rupture brutale avec l'esthétique naturaliste. Le héros Des Esseintes incarne par son rejet de la modernité, ses goûts décadents, et ses manières de dandy excentrique l’esthétique fin-de-siècle.

Maupassant (1850-1893)

• Après un passage par le séminaire et des études de droit avortées, Maupassant travaille au ministère de la Marine entre 1872 et 1878. À cette époque, il a des troubles psychiques qui le conduiront à la folie et à la mort en 1893. 

 Flaubert est le mentor de Maupassant. Celui-ci abandonne le Ministère en 1880 pour se consacrer pleinement à l’écriture. Il est l’auteur de nouvelles remarquables (Boule de Suif, Les Contes de la Bécasse, Contes du jour et de la nuit) ainsi que de romans (Une Vie, Bel-Ami, Pierre et Jean

• Dans la préface de son roman Pierre et Jean (1888), Maupassant souligne les limites du réalisme et la nécessaire mise en scène de la réalité, marquée par la vision propre de l’auteur.

Verlaine (1844-1896)

• Après des études de droit avortées, il travaille un temps au sein d'une compagnie d'assurances, puis entre à la mairie de Paris. 

• Pendant deux décennies, Verlaine publie des poèmes dont la fluidité du style émerveille : « Poèmes saturniens », « La Bonne Chanson », « Romances sans paroles » ou encore « Jadis et naguère ». 

• Son « Art poétique » donne le ton de son esthétique : « De la musique avant toute chose, / Et pour cela préfère l'Impair / Plus vague et plus soluble dans l'air, / Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. » 

• Sa relation amoureuse tumultueuse avec Rimbaud (alors qu’il est marié) se termine par un séjour en prison et constitue un tournant dans sa vie.

Rimbaud (1854-1891)

• Né à Charleville, élevé par une mère rigoureuse, il montre très jeune des dispositions exceptionnelles pour la poésie, encouragées par son professeur Izambart. Il s’intéresse au Parnasse, et s’enfuit du collège pour fuguer à Paris en 1871. 

• Sa rencontre avec Verlaine, poète parnassien et symboliste, donne lieu à une relation artistique et amoureuse qui se termine par des conflits (Verlaine tire à bout portant sur Rimbaud). 

• Ecrivain révolutionnaire, Rimbaud prône une écriture nourrie par un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». Il arrête d’écrire à 21 ans, pour mener une (courte) vie d’errance de par le monde.

Proust (1871-1922)

  • Fils d’un brillant professeur de médecine. Après la mort de ses parents, Proust s’installe en 1906 boulevard Haussmann (Paris), où il vit de façon confinée en raison de sa santé fragile (asthme). 
  • À partir de 1909, Proust se consacre exclusivement à son œuvre, À la recherche du temps perdu. La première partie, Du côté de chez Swann, est refusée chez Gallimard par André Gide qui se le reprochera longtemps. La suite de son œuvre paraît après la guerre (1919 : prix Goncourt pour A l’ombre des jeunes filles en fleurs). 
  • Le style de Proust : une volonté de saisir la réalité dans toutes ses dimensions, sachant qu’elle n'a de sens qu'à travers la perception, réelle ou imaginaire, qu'en a le sujet.

Apollinaire (1880-1918)

  • Né à Rome, fils d'une Polonaise et d'un père inconnu (probablement italien), il est engagé en 1901 comme précepteur en Allemagne. Il rentre à Paris en 1902 et publie dans « La Revue blanche » son premier conte, L'Hérésiarque, qu’il signe « Guillaume Apollinaire ». 
  • Ami de Picasso, il est proche du milieu cubiste. Son recueil Alcools, publié en 1913, témoigne de sa recherche en matière d’esthétique nouvelle. 
  • Engagé volontaire dans l’armée française (alors qu’il n’a pas encore la nationalité), il revient gravement blessé de la guerre. 
  • Il publie en 1918 son second grand recueil poétique, Calligrammes, quelques mois avant de mourir de la grippe espagnole.

Céline (1894-1961)

  • Fils d’artisan, Louis-Ferdinand Céline s’engage à 18 ans dans l’armée française (en 1914). Après la guerre, il fait des études de médecine et voyage en Afrique et en Amérique. Son chef-d’œuvre, le Voyage au bout de la nuit, est largement autobiographique et reçoit le prix Renaudot en 1932. 
  • À partir des années 1930, Céline prône la haine raciale et ses positions pro-nazi le condamnent à prendre la fuite après la guerre, en Allemagne puis au Danemark. De retour en France, il reviendra sur la scène littéraire avec D’un château l’autre (1957). 
  • Son style très personnel emprunte à l'argot et tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé.

Giono (1895-1970)

  • Né en Provence, fils d’un cordonnier anarchiste et d’une repasseuse. 
  • Expérience traumatique de la Première Guerre mondiale – Jean Giono devient un pacifiste convaincu. 
  • Le succès de ses trois premiers romans (Colline, Un de Baumugnes, Regain) lui permet de quitter la banque et lui vaut d’être nommé Chevalier de la légion d’honneur en 1932. 
  • Giono vante le retour à la terre et l’artisanat. La Nature est le personnage principal de son œuvre, dont le style est souvent lyrique. 
  • Accusé de collaboration après la guerre, Giono est sans conteste un humaniste et un pacifiste.

Breton (1896-1966)

  • Études de médecine, mobilisation en tant qu’infirmier pendant la guerre. Breton fonde, avec Louis Aragon et Philippe Soupault, la revue Littérature en 1919. En 1920, il publie avec Soupault le recueil de poésies Les champs magnétiques
  • Manifeste du surréalisme (1924) : faisant le procès du réalisme et de l’idéologie bourgeoise à laquelle celui-ci se rattache, Breton vante le pouvoir de l’imagination et du rêve, qui donne voix à l’inconscient. 
  • Comme Aragon, il adhère au Parti communiste mais se désengagera rapidement. 
  • Romans et essais surréalistes : Nadja (1928), L’Amour fou (1937)

Yourcenar (1903-1987)

  • Née dans une famille noble belge, Marguerite de Crayencour est élevée par sa grand-mère paternelle et par son père, anticonformiste et grand voyageur. 
  • 1929, publication de son premier roman, Alexis ou le traité du vain combat, sous un pseudonyme (Yourcenar). À la mort de son père (1929), Marguerite Yourcenar mène une vie de bohème (elle est bisexuelle). 
  • 1939 : Elle part rejoindre Grace Frick aux États-Unis, où elle vivra jusqu’à la mort de Grace en 1979. De 1947 à 1953, Yourcenar enseigne la littérature. 
  • Son chef-d’œuvre : Les Mémoires d’Hadrien (1951). 
  • Yourcenar est la première femme à être élue à l’Académie Française (1980).

Beckett (1906-1989)

  • Ecrivain irlandais, Beckett s’installe à Paris en 1928, où il se lie d’amitié avec James Joyce. Il participe à la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. 
  • Après la guerre, il publie ses romans aux Editions de Minuit : Molloy (1951), Malone meurt (1952), L’Innommable (1953). 
  • Son théâtre, écrit en français, lui donne la notoriété : En attendant Godot (1952), Fin de partie (1957). Ces pièces illustrent la veine du théâtre de l'absurde
  • Il obtient le prix Nobel de littérature en 1969. Son œuvre est austère et minimaliste, ce qui est généralement interprété comme l'expression d'un profond pessimisme face à la condition humaine.

Char (1907-1988)

  • Né dans le Vaucluse, René Char fait des études de commerce et se passionne pour le rugby…et la poésie. 
  • 1925 publication des Cloches sur le cœur (1er recueil de nouvelles). 
  • 1929 publication d’Arsenal, un recueil de poèmes dont Char envoie un exemplaire à Paul Eluard, avec qui il se lie d’amitié.
  • En 1930, il se rend à Paris et tente l'expérience surréaliste aux côtés de Breton, d'Aragon et de Picasso. 
  • Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. « Les feuillets d'Hypnos », apparemment hermétiques, sont liés à l’expérience de la guerre. 
  • Proche du silence, sa poésie invite à la résistance grâce à l'introspection et montre toute la révolte du poète.

Ionesco (1909-1994)

  • De père roumain et de mère française, Eugène Ionesco passe sa petite enfance en France. En 1925, il retourne en Roumanie avec son père et fait des études de lettres françaises à l'université de Bucarest. 
  • Après la Deuxième Guerre mondiale, il revient habiter à Paris et publie en 1950 sa première œuvre dramatique, La cantatrice chauve. Cette parodie de pièce va durablement marquer le théâtre contemporain, faisant de Ionesco l'un des pères du « théâtre de l'absurde », une dramaturgie fondée sur le non-sens et le grotesque 
  • Autres pièces connues : La Leçon (1950), Rhinocéros (1959), Le Roi se meurt (1962). Ionesco est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur le théâtre (Notes et contre-notes).

Camus (1913-1960)

  • Né en Algérie, élevé par sa mère dans une famille pauvre, il est distingué par son instituteur. Licencié de philosophie à Paris, il devient journaliste engagé, notamment pour le Parti communiste entre 1935-1936. 
  • En 1943, il rencontre Sartre et travaille avec lui au journal « Combat ». Leur complicité intellectuelle durera jusqu'à la publication de L'Homme révolté, en 1951, Camus refusant la conception marxiste de la révolution qui légitime l'utilisation de la violence. 
  • Philosophe existentialiste, Camus développe une pensée fondée sur la prise de conscience de l’absurdité de la vie comme une victoire de la lucidité sur le nihilisme. 
  • Romans : L’Etranger, La Chute, La Peste. Théâtre : Les Justes

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