La critique de la rhétorique par les philosophes grecs
La position de Platon dans le Sophiste
La rhétorique fait l'objet d'une critique acerbe de la part de nombreux philosophes grecs, notamment Platon. Dans le Sophiste, il présente la rhétorique comme un ensorcellement le pouvoir des mots tient à la capacité qu'a le rhéteur d'influencer les opinions des auditeurs et par là de les conduire à faire ce qu'il désire. Mais le rhéteur parle de tout, même de ce dont il n'a pas de savoir.
C'est pourquoi Platon condamne le sophiste comme un créateur d'illusions il nous fait croire qu'il nous apporte du savoir alors qu'il ne désire qu'exercer son pouvoir.
La philosophie comme bonne rhétorique selon le Phèdre
Platon refuse à la rhétorique la capacité d'organiser la cité et de prendre en charge l'éducation des citoyens. À l'inverse, il définit dans le Phèdre la philosophie comme une bonne rhétorique, qui vise un savoir rationnel, et cherche à éveiller l'âme à la vérité plutôt qu'à la tromper.
L'héritage de cette critique
Cette critique de la rhétorique sera reprise par de nombreux philosophes (jusqu'à Saint Augustin) d'autres auteurs chercheront au contraire à concilier philosophie et rhétorique (Cicéron, Sénèque, Boèce).