Le texte suivi de questions

Le Texte Suivi de Questions (TSQ) est le quatrième type d’exercice littéraire pour un apprenant de la classe de terminale, après la dissertation, le commentaire de texte et le résumé suivi de Discussion. Même s’il n’a pas le même degré d’intérêt pour le futur candidat du baccalauréat, il peut être un atout certain pour le candidat qui choisit, au second tour, l’épreuve de français. En effet, c’est l’exercice-type qui est proposé aux candidats lors du second tour du baccalauréat au Sénégal.

Comme tous les exercices littéraires, le TSQ exige de l’élève une bonne maîtrise du contenu du programme de français des classes de terminale, surtout les activités usuelles d’Étude des œuvres intégrales et l’analyse/exploitation des textes littéraires. 

L’exercice, dans tous les cas, reste un véritable outil d’évaluation du niveau de l’élève de terminales en référence à l’esprit des objectifs visés par le programme officiel, qui stipule que « l’enseignement du français en classe de terminale doit donner l’occasion de […] maîtriser les moyens de lecture, de compréhension et de production de textes, qui mettent en valeur la sensibilité littéraire, artistique et philosophique, la capacité de jugement et de synthèse et enfin, l’esprit créatif de l’élève » (Nouveaux programmes de français).

1- Composition de l’épreuve de texte suivi de questions

Le texte qui est soumis à l’analyse ou à l’exploitation est un extrait d’œuvres intégrales étudiées en classe ou un texte abordant des thématiques de culture générale (littérature, arts, sport, éducation, histoire, etc.).

La structure type d’un texte suivi de questions (TSQ) :

•  La partie « Texte » (il peut être un extrait d’œuvre poétique, romanesque ou dramatique ; un extrait d’articles, d’essai…)
• La partie consacrée aux questions (une séquence de questions portant sur la compréhension du texte / le maniement de la langue (outils de syntaxe ou d’analyse stylistique, de la rhétorique) / interprétation ou commentaire de passages / Conjugaison).

2- Démarches et outils pratiques pour une bonne exploitation du texte

a- Les questions sur le Fond

Dans la phase de réponses à apporter aux questions de compréhension du texte, l’apprenant s’appuiera naturellement sur ses connaissances livresques et fera appel à ses cours de littérature. Il ne s’agira pas de se laisser aller à une restitution naïve des éléments du cours mais d’illustrer toutes interprétations qu’on fera du texte par nos connaissances.

b- Les questions sur la forme 

Pour une meilleure approche du texte, on doit user d’outils appropriés :

• Sur aspects généraux du texte :

Comment le texte se présente-t-il : en vers ou en prose ? Quelles observations vous inspirent la typographie, le paratexte ?

* Pour un texte en vers : quel est le type de vers (le mètre) employé ? Comment sont disposés les vers : de manière régulière ou irrégulière ? Y a-t-il des vers qui reviennent comme un refrain ? Combien y a-t-il de vers par regroupement ? Quel nom donne-t-on à ces groupes de vers ? Quelle est la disposition des rimes ? Leur qualité ? Les rimes sont-elles masculines ou féminines ou les deux mêlées, selon quelle régularité ?

* Pour un texte en prose, y a-t-il des paragraphes ? Y a-t-il un rapport entre le volume de ces paragraphes ?

* Y a-t-il d’autres formes d’insistance, de répétitions ?

• Sur la situation d’énonciation : Qui parle et à qui : quels sont les pronoms employés ? Relevez les autres adjectifs ou formes verbales qui leur correspondent. Quelle relation y a-t-il entre les différents personnages ?
• Sur la tonalité : le texte porte-t-il à rire, à se lamenter (tonalité comique, pathétique, tragique…) ? Dans quel état d’âme vous met-il, et pourquoi ?
• Sur le cadre spatiotemporel : quels sont les indices spatiaux ? À quelle époque se situe ce qu’évoque le texte ?
• Sur la syntaxe : quelles remarques générales vous inspirent les phrases du texte : leur type, leur forme, leur longueur ? Le niveau de langue est-il correct, soutenu, familier ou vulgaire ?

À la fin de cette série de questions, il serait bon de procéder à une synthèse d’étape par des questions telles :

• Au global, quel est l’essentiel des observations faites sur le genre littéraire et sur la structure du texte. Quels mouvements ou quelles organisations des parties ont été décelés ?
• Sur le plan du sens, que retenir du message de l’auteur ? Qu’est-ce qu’il vise ?

Pour un souci d’approfondissement, des outils d’analyse plus pertinents peuvent être mis en œuvre sur :

• Le genre littéraire : roman (statut du narrateur ; temps de l’histoire/ temps du récit, rapport des personnages entre eux, utilisation des temps verbaux, formes du discours, registres de langue) ; poésie (marques personnelles, ponctuation, figures de style, versification, prosodie, sonorités, tonalité dominante : lyrique, épique, dramatique) ; théâtre (texte / didascalies, ponctuation, procédés spécifiques du langage dramatique, des espaces de parole, enchaînement des répliques…) ;
  
  
• Le type de texte : narratif (il raconte ce qui arrive, indices spatiaux / temporels, fonctions grammaticales) ; descriptif (il énonce ce qui existe (espaces : peintures d’un paysage ; portrait d’un être, emploi des temps, verbes d’état/verbes d’action, adjectifs qualificatifs : valeur descriptive ou morale, figures de style, objectivité/subjectivité), argumentatif (il cherche à convaincre, décomposition de l’argumentation en idées/exemples, progression du discours : développement thème/propos, logique du discours, moyens rhétoriques : répétitions, anaphores, redondances) ; injonctif (il propose une action, modes : subjonctif, impératif, infinitif, et temps (futur), ponctuation…)