À l’image de tous les grands exercices classiques proposés dans le cadre des études littéraires (dissertation, discussion…), le commentaire littéraire, lui aussi, est structuré autour de trois grandes parties : l’introduction, le développement et la conclusion.
1- L’introduction et ses sous-ensembles
L’introduction du commentaire littéraire comporte nécessairement trois étapes : la situation du texte, la caractérisation du texte et l’annonce du plan.
Quel que soit le type ou la nature du texte à commenter, l’apprenant peut s’appuyer sur les éléments du paratexte pour en faire la situation. Il s’agit, entre autres, du nom de l’auteur, du titre de l’œuvre, du genre auquel il appartient, de sa date de publication.
En somme, ce n’est ni plus ni moins que le fait de présenter de façon concise et organisée l’ensemble des éléments qui permettent de l’introduire et de le caractériser comme objet d’étude spécifique et original.
- La présentation (ou la caractérisation) du texte :
Dans la partie caractérisation, il s’agit de présenter ce qu’on pourrait appeler la carte d’identité du texte ; ce qui revient à donner ses caractéristiques principales. Si c’est un poème, on dira par exemple s’il est un poème à forme fixe ou en vers, en versets ou en prose, le registre auquel il se rattache ; pour un texte théâtral ou romanesque, on précisera à quel niveau de l’intrigue se situe l’extrait et quelles sont les particularités aspectuelles qui le distinguent.
La problématique, quant à elle, consistera à souligner les enjeux fondamentaux du texte et à suggérer le fil conducteur qui permettra de structurer tout le commentaire. Pour dire simple, on peut considérer que la problématique correspond à l’idée générale du texte.
Le plan du commentaire composé est bâti autour de centres d’intérêt qui ne sont rien d’autre que les unités de sens correspondant aux thèmes majeurs, repérables à travers le mouvement global du texte.
La disposition de ces centres d’intérêt dans le plan obéit à un ordre d’importance : des centres d’intérêt les moins importants aux centres d’intérêt les plus significatifs.
2- Le développement et ses sous-parties
Du point de vue de sa structure et de son mode de progression, le développement du commentaire ne diffère presque en rien de celui de la dissertation.
Le développement du commentaire est constitué de parties (deux jusqu’à trois, rarement quatre). Ce nombre de parties devra correspondre parfaitement à celui des centres d’intérêt annoncés dans le plan.
Chacune de ces parties du développement, dans sa mise en forme, prend appui sur des sous-parties, qui peuvent aller de deux à quatre, selon l’intérêt des questions soulevées. En principe, chacune de ces sous-parties développe une idée et se matérialise par un paragraphe.
- Dès l’entame, le but de la partie est matérialisé par une affirmation, qui en traduit le sens et la portée. Cette phrase d’introduction de la partie, on l’appelle la thèse.
- Cette thèse appelle une justification pertinente, méthodique et crédible. Ainsi, l’apprenant s’efforcera de mettre en place un ensemble d’arguments (deux à trois). Ces arguments sont fournis par le texte lui-même. Cela signifie que l’apprenant devra retourner à chaque fois au texte pour l’interroger et lui demander de lui offrir des arguments susceptibles d’étayer la thèse en question dans la partie ciblée. Le développement de chaque argument correspond à un paragraphe.
- Chaque paragraphe appelle et intègre, de manière progressive, des exemples appropriés, empruntés au texte. Ces exemples peuvent être des mots, des groupes de mots, une moitié de vers ou de phrase, et sont toujours présentés entre guillemets.
NB : Avant d’être déroulée, une partie de commentaire doit être l’objet d’une annonce ; et après avoir été déroulée, bénéficier aussi d’une clôture en bonne et due forme.
Le but de l’annonce de la partie, c’est de permettre au lecteur-correcteur de comprendre l’idée directrice qui sera démontrée dans la partie en question. Cette annonce, qui doit être concise (une à deux phrases suffisent), doit automatiquement être suivie par l’indication du thème de chacune des sous-parties qui la composent.
Après la dernière sous-partie qui ferme l’exposé de la partie, l’apprenant doit aller à la ligne pour présenter un rapide bilan des sous-parties développées. C’est ce bilan qu’on appelle la clôture.
3- La conclusion et ses composantes
Comme dans la dissertation, la conclusion du commentaire est avant tout une affaire de bilan final. Autrement dit, l’apprenant est appelé à faire la synthèse de l’ensemble des conclusions partielles proposées tout au long du développement. Ce travail de synthèse doit être effectué de la manière la plus succincte possible.
L’apprenant devra ensuite dégager un jugement personnel sur la valeur esthétique du texte, notamment sur la façon assez originale dont l’auteur a enrichi le texte de procédés stylistiques.
Il est enfin donné à l’apprenant de montrer en quoi le texte étudié partage des affinités avec d’autres énoncés développés ailleurs par le même auteur, ou même avec d’autres énoncés conçus par d’autres auteurs.