La dissertation, comme la plupart des épreuves littéraires classiques, s’organise autour de trois parties : l’introduction, le développement et la conclusion.
1- L’introduction
C’est là que s’effectue le premier contact entre l’apprenant et son correcteur. L’introduction comprend trois parties étroitement liées.
Elle s’ouvre par ce qu’on appelle l’entrée en matière ; on parle aussi de mise en situation. Elle consiste à évoquer le thème général dans lequel s’inscrit le sujet en question. L’entrée en matière doit clairement définir le cadre dans lequel, naturellement, prend place l’objet de la réflexion. Pour ainsi dire, il y a dans l’entrée en matière, une idée d’amener le sujet.
Après l’entrée en matière, suit la problématique. Dégager la problématique à identifier le problème de fond posé par le sujet ; et pour ce faire, il faut en dégager les principaux aspects significatifs de sorte à en faire sortir l’enjeu littéraire. Une telle opération peut passer par une reformulation du sujet, surtout si celui-ci est d’une certaine longueur. Cette reformulation se fait sur la base de mots clés autour desquels est articulée la pensée.
C’est l’annonce du plan qui boucle l’introduction. Elle consiste à dégager les différents points qui devront être étudiés dans le corps du devoir. Ces points sont de l’ordre de deux (pas moins) à quatre (pas plus). Dans la présentation de ces points directeurs, il faut prendre le soin de souligner les rapports logiques qui justifient l’ordre choisi.
2- Le Développement
C’est le lieu où l’apprenant est censé apporter toute une série d’éclaircissements par rapport aux différents points énoncés dans le plan. Dans le développement, chacun de ces points doit être visité, interrogé en profondeur, étudié à la loupe. Il s’agit donc d’un enchaînement de démonstrations organisé en parties dont chacune correspond à l’analyse détaillée d’un point précis du plan.
Chacune des parties (il en faut deux au moins, quatre au plus) du développement est structurée autour d’un certain nombre de paragraphes qui doivent entretenir des liens logiques rigoureux.
Chacun de ces paragraphes doit aussi correspondre au développement d’une idée choisie pour son adaptabilité à la place où on a décidé de la présenter.
Les idées doivent faire l’objet d’une démonstration. Pour cela, il faut aligner des arguments, des illustrations. Mais puisque les arguments sont généralement de l’ordre de l’abstrait, l’apprenant est régulièrement appelé à les renforcer, à les raffermir par des exemples.
L’avantage des exemples, c’est d’être concrets parce qu’empruntés à l’expérience humaine, aux lectures diverses, à l’observation, à la culture générale.
Chaque partie du développement doit se terminer par une conclusion partielle, sorte de bilan succinct des démonstrations élaborées dans la partie en question. Et pour passer d’une partie à l’autre, l’apprenant se servira d’un instrument de lien logique, communément appelé phrase de transition.
3- La conclusion
La conclusion n’est pas, ne peut pas être un « fourre-tout ». L’apprenant qui fait une dissertation ne peut pas profiter de la conclusion pour exprimer des idées nouvelles ou évoquer quelques détails qu’il aurait oublié de souligner dans le développement.
La conclusion est construite en trois étapes fondamentales :
Il faut d’abord faire le bilan final de l’ensemble des idées exprimées dans le corps du devoir ; en quelque sorte une synthèse des différentes parties.
Ensuite, l’apprenant doit exprimer de façon claire et précise son opinion personnelle sur le sujet analysé.
Et pour terminer, l’apprenant devra ouvrir ce qu’on appelle une perspective ; ce qui revient à soulever une interrogation pertinente dont l’analyse pourrait logiquement servir de prolongement au problème déjà débattu.