L’organisation politique, économique et sociale

Au plan politique :

Alors que certains Etats, sous l’influence de l’Islam, sont très centralisés avec le roi qui est en même temps un prince musulman, d’autres reposent sur la hiérarchie religieuse traditionnelle. Le roi détient ainsi un pouvoir sacré. Des fédérations de royaumes se sont unis en empires comme celui du Mali. La reine mère joue un rôle important et la cour du roi est toujours nombreuse. 

Au plan économique :

Certaines sociétés africaines vivent exclusivement de chasse et de cueillette. La pêche est pratiquée par les tribus riveraines et insulaires. La chasse est souvent une activité masculine et le ramassage des coquillages une activité féminine. L’essentiel de la subsistance provient cependant de l’agriculture. Elle est peu rentable dans les forêts humides équatoriales et du Golfe de Guinée où elle fournit des tubercules. Dans les régions de savane, la production céréalière domine. L’élevage, aussi ancien que l’agriculture, est l’affaire des nomades comme les Peuls et les Massaï. 

L’extraction des minerais a été pratiquée bien avant la période coloniale : fer, sel, or…

Diverses activités artisanales sont pratiquées : tannage des peaux, tissage, sculpture, travail de l’ivoire…

Les transports se sont longtemps limités au portage humain, les pirogues assurent des transports rapides sur les fleuves. Les pêcheurs sont en même temps transporteurs par voie d’eau. Les transports d’exportation sont réalisés par bateaux de mer ou caravanes.

Les sociétés africaines se basent sur des catégories d’âge et de sexe, des structures de parenté et des réseaux d’alliances.

Le sexe :

La répartition des fonctions et des tâches est déterminée en fonction du sexe. Les jeunes garçons reçoivent une initiation impliquant souvent une mutilation corporelle (excision, circoncision, scarification, tatouage). A l’âge adulte, ils appartiennent à des associations distinctes.
Les femmes sont dans une situation de dépendance, mais elles participent de manière limitée au pouvoir par plusieurs moyens : « reine », responsable des cultes, première épouse…

L’âge :

L’âge joue un rôle déterminant dans les rapports sociaux. Il crée des relations d’aîné à cadet, marqués par la prééminence du premier sur le second. Les classes d’âge se constituent périodiquement par une initiation. 

La parenté :

C’est la troisième assise de la société traditionnelle, elle résulte de la descendance ou de l’alliance. La famille est très étendue en Afrique. Le mariage est un processus social très important qui permet l’alliance des groupes d’origine des époux. Il apparaît plus comme une affaire collective qu’individuelle.

On distingue en outre plusieurs ordres dans les sociétés africaines : les aristocrates, les notables au service du pouvoir, les hommes libres, les esclaves. Les castes s’ajoutent à cette hiérarchie et sont formés sur la base des métiers.