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Les relations Est/Ouest, de la formation des blocs à la chute du mur de Berlin

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I. De la rupture de la grande alliance à la formation des blocs

Le 5 mars 1946, Winston Churchill accuse, à Fulton, l’URSS d’avoir installé un « rideau de fer » qui divise l’Europe. Les Soviétiques eux, dénoncent une ingérence américaine en Europe centrale et balkanique. Les ex-Alliés n’arrivent donc pas à s’entendre sur l’application des accords tripartites de 1945. Cette opposition annonce la formation des blocs.

Le bloc occidental :

Le Président Harry Truman propose en 1947 sa doctrine visant à endiguer la poussée communiste : c’est le « containment » qui se manifeste d’abord sur le plan économique par le plan Marshall lancé le 5 juin 1947. Les bénéficiaires de cette aide se regroupent dans l’OECE créée en avril 1948 et 6 mois plus tard, 23 pays signent à Genève les accords du GATT pour une baisse des droits de douane. Au plan politique et militaire, les alliances diplomatiques se multiplient avec la signature en mars 1948 du pacte de Bruxelles, de l’Alliance Atlantique en 1949, de l’OTAN en 1950, de l’OTASE en 1954, du pacte de Bagdad en 1955.

Le bloc oriental :

Pour contrecarrer la politique américaine d’endiguement, la doctrine Jdanov organise le camp oriental au plan politique, économique et militaire. Le 5 octobre, le Kominform est créé. Au plan économique, le COMECON ou CAEM est mis en place en 1949 à Moscou et consiste à une aide soviétique du bloc socialiste. Au plan militaire, l’URSS se dote de l’arme nucléaire en 1949 et en 1955, le pacte de Varsovie est créé. Le camp oriental s’élargit également en Asie où, en 1948, la Corée du Nord devient communiste. Puis en 1949, c’est au tour de la Chine et du Nord Vietnam.

II. La guerre froide

On compte plusieurs conflits dans la guerre froide, mais trois grandes crises - celles de Berlin, de Corée et de Cuba - attirent particulièrement l’attention.

La crise de Berlin :

Staline réplique le 3 juin 1948 à la décision des Occidentaux de réunir leurs zones en Allemagne par le blocus de Berlin. Aussitôt, les Américains organisent un pont aérien qui, ravitaille Berlin-Ouest. Cette crise accélère la création de la RFA le 8 mai et sa réplique orientale, la RDA le 7 octobre 1949.
En août 1961, Khrouchtchev, successeur de Staline, ordonne l’érection d’un mur afin d’arrêter l’émigration des Berlinois vers l’Ouest : c’est le mur de Berlin, l’un des plus grands symboles de la guerre froide.

La guerre de Corée :

En Corée, deux Etats hostiles naissent du départ de l’occupant japonais : le Nord, communiste et le Sud, pro-américain. Les deux entrent dans une guerre qui dure 3 ans et fait des centaines de morts. Finalement, les accords de Pan Mun Jom du 27 juillet 1953 aboutissent à un cessez-le-feu et à la fixation de la frontière, « le rideau de bambou ».

La crise de Cuba :

Fidel Castro réagit au débarquement de la Baie des Cochons en 1961 en acceptant l’installation de missiles soviétiques à Cuba en octobre 1962, ce qui menace directement le sol américain. Khrouchtchev retira ses fusées suite à un accord avec Kennedy.

III. Du rapprochement a la fin de la guerre froide

La coexistence pacifique :

Dès la mort de Staline en 1953, son successeur Khrouchtchev affirme son désir d’une coexistence pacifique et le président David Eisenhower y est favorable. Ainsi la tension internationale diminue. Même si la coexistence pacifique se manifeste lors de la crise de Suez en 1956 par une pression américano-soviétique pour le retrait des forces franco-britanniques de la zone du canal, elle ne se vérifie pas à Berlin (mur de Berlin), à Cuba ou encore au Vietnam.

L’équilibre de la terreur, facteur d’un rapprochement :

L’équilibre de la terreur accélère la recherche d’une paix mondiale, c’est ainsi qu’en 1963 le téléphone rouge est installé et le traité de Moscou sur l’arrêt des essais nucléaires dans l’atmosphère est signé. On peut également noter le traité de Genève sur la non-prolifération nucléaire, le traité SALT I entre Nixon et Brejnev, l’ouverture du marché du blé américain à l’URSS, la visite de Nixon à Pékin en 1972, la conférence d’Helsinki en 1973.

Du regel à la fin de la guerre froide :

Dans les années 1970, les points chauds se multiplient dans la planète et prennent leur source des enjeux religieux, ethniques, nationalistes ou encore énergétiques et l’implication des deux grands, donne l’allure d’une reprise de la guerre froide.

La fin de la guerre froide :

L’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir en URSS à partir de 1985 favorise une nouvelle donne dans les relations internationales. Avec ses programmes de Pérestroïka (restructuration) et Glasnost (transparence), il met fin à l'ère de la glaciation. Dès lors, plusieurs pays commencent à tourner le dos au communisme.

En 1989, les forces de l’Otan et du Pacte de Varsovie acceptent de réduire leurs forces en Europe. Le 9 novembre 1989, c’est la chute du mur de Berlin et, à la fin décembre, George Bush et Gorbatchev célèbrent à Malte la fin de la guerre froide. L’unification allemande devient possible, le bloc soviétique se disloque et ses organes de fonctionnement sont dissous.

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