1-Une expression des croyances religieuses et des mythes
Le théâtre en Afrique, comme l’a montré Bakary Traoré dans son ouvrage Le Théâtre négro-africain et ses fonctions sociales (1958), est né avec les croyances religieuses. En effet « le culte rendu aux dieux est l’occasion de manifestations où chants et danses se mêlent pour réactualiser et mimer les passions, les hauts faits des Ancêtres mythiques et divinisés ».
En fait, il existe dans la plupart des sociétés négro-africaines des manières diversement élaborées de célébrer, de ritualiser les grands événements de la vie, comme la naissance, la mort ou l’intronisation d’un roi. Ces manières sont autant de manifestations justement exprimées dans les formes qui privilégient la théâtralisation.
2- L’espace et le temps
- L’espace : c’est un théâtre qui se pratique dans un espace libre ; aucune exclusive, car tout le monde est en mesure de participer. Il n’y a pas à proprement parler de mise en scène ; le public est intégré dans le jeu des acteurs, puisque entre ces derniers et les spectateurs, il n’y a aucune barrière.
- Le temps : Il n’est pas limité. Contrairement au théâtre occidental où le temps de la fiction doit rencontrer le temps réel, celui-ci dans le théâtre négro-africain se dilate, et cela, par rapport à la durée de la manifestation, d’autant que rien ne conditionne le temps de la représentation, le temps du jeu.