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Généralités sur le genre romanesque

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Bref aperçu historique sur le genre romanesque

De nos jours, forme la plus populaire de la littérature, le roman était longtemps considéré comme un genre mineur, vulgaire ; et ce n’est qu’au XIXe siècle qu’il a pu réellement acquérir ses titres de noblesse.

Le terme de « roman » date du Moyen Âge et désigne à cette époque la langue vulgaire issue de l’évolution du latin parlé par le peuple.

Dès le XIIᵉ siècle, et cela, par rapport au latin des gens cultivés (c’est-à-dire le latin classique), le mot a connu un élargissement de sens, désignant tout récit en langue romane (cf. Le Roman de Renart, Le roman de la Rose). Parce qu’il a renoncé avec le temps à la forme versifiée, le roman a fini par désigner à partir du XVIIe siècle une œuvre de fiction en prose, racontant les aventures et l’évolution d’un ou de plusieurs personnages.

Généralités sur le genre romanesque

Le texte romanesque est un récit de taille très variable, mais assez long, qui a pour objet la narration de situations et de faits présentés comme relevant de l'invention, même si l'auteur recherche souvent un effet de réel, ce qui le distingue à la fois du simple récit-transcription (biographie, autobiographie, témoignage…) mais aussi du conte, qui relève du merveilleux. 

La diversité des tonalités littéraires, des thèmes, des personnages, du cadre spatio-temporel présents dans les romans se justifie par la grande ouverture du genre qui est le reflet de la société comme le soutenait Stendhal « le roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ».

Il appartient au genre narratif, présente une grande diversité en matière de schéma narratif (l'enchaînement plus ou moins complexe des événements), de schéma actanciel (les différents rôles présents dans le récit), du statut du narrateur (distinct ou non de l'auteur), des points de vue narratifs ou encore de la structure chronologique.

Genre polymorphe, le roman exploite aussi bien les différents discours (direct, indirect, indirect libre), la description (cadre spatiotemporel – portraits) que le récit proprement dit (péripéties), le commentaire ou l'expression poétique.

Le roman est alors un genre élastique, ample, pouvant échapper aux contraintes esthétiques des autres genres littéraires tout en les intégrant. Cela fait qu’il peut assumer l’essentiel des fonctions de la poésie, du théâtre et des autres genres littéraires.

Les fonctions du roman

Parmi les fonctions du roman, nous pouvons retenir les plus importantes, telles :

  • la fonction lyrique : Ce type de roman est l’expression des rêves de l’auteur ; il témoigne non seulement d’un besoin d’évasion, mais aussi de ce besoin d’absolu qui habite tout homme. Le déroulement de l’action, les personnages, les lieux de l’action, les péripéties ont pour le lecteur un effet dépaysant ; il peut ainsi changer de lieu, d’époque, de milieu et même d’identité en s’identifiant à des héros qui, le temps de sa lecture, lui apportent une évasion.

Exemple d’œuvre : Les Rêveries d’un Promeneur Solitaire de Jean-Jacques Rousseau, Une vie René de Chateaubriand ;

  • la fonction épique : ce roman relate des faits guerriers, héroïques

Exemple d’œuvre : La chanson de Roland (au Moyen Âge)

  • la fonction didactique : Ces romans se donnent pour mission d’informer, de témoigner. Beaucoup le font en reflétant l’époque qui les voit naître. Le roman sert alors de document historique ou social.

Exemples d’œuvres : Candide de Voltaire, Le Rouge et le Noir de Stendhal, Bel-Ami de Guy de Maupassant ;

  • la fonction engagée : Ce sont des romans qui véhiculent les idées de l’auteur et les personnages choisis sont d’une manière essentielle ses porte-parole.

Exemples : les romans négro-africains qui ont fait le procès de la colonisation (Ville Cruelle de Eza Boto, Le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono, L’aventure ambiguë de Cheikh Amidou Kane) ; les romans qui ont fait le procès des indépendances (Les Soleils des Indépendances de Ahmadou Kourouma, Toiles d’Araignées d'Ibrahima Ly)  ; les romanciers romantiques, réalistes et naturalistes qui ont dénoncé l’exploitation des prolétaires (Les Misérables de Victor Hugo, le Père Goriot de Balzac, Germinal de Zola).

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