La réaction inflammatoire

La phagocytose est un processus qui a lieu sur le site de l’inflammation par le biais des macrophages ou granulocytes (cellules phagocytaires). 

Elle permet l’élimination des agents pathogènes afin de préserver le bien être de l’organisme. 

Elle se déroule en 4 étapes : 

• Adhésion de l’agent pathogène à la cellule phagocytaire. Le phagocyte émet des prolongements cytoplasmiques appelés pseudopodes qui possèdent à leur surface des récepteurs capables de reconnaître des molécules communes à la plupart des pathogènes. 
• Ingestion du pathogène qui se retrouve dans une vésicule appelée le phagosome. 
• Digestion de l’agent pathogène par fusion du phagosome avec un lysosome remplit de substances toxiques : les enzymes.
• Rejet des déchets et association d’une partie des molécules issues de la digestion aux récepteurs membranaires du phagocyte. Cette association va permettre au phagocyte de présenter le pathogène aux autres cellules de l’immunité.

La réaction inflammatoire fait partie des mécanismes de réponse immunitaire de l’immunité innée. Elle agit en première ligne de défense. 

Les signes caractéristiques de la réaction inflammatoire sont :

• Gonflement (œdème)
• Rougeur
• Chaleur
• Douleur. 

Quel que soit le facteur déclenchant la réaction inflammatoire se traduira toujours par ces signes. La chaleur, la rougeur et le gonflement sont dus à l’augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins sur le lieu de l’inflammation. 
La douleur vient de la libération de certaines molécules : médiateurs de l’inflammation, par des cellules spécifiques. 

Les médicaments anti-inflammatoires agissent en bloquant la libération ou en diminuant l’action des médiateurs chimiques. La réaction inflammatoire permet la mise en place de la phagocytose et si celle-ci ne suffit pas à éliminer l’agent pathogène, une réponse immunitaire adaptative plus ciblée et donc plus efficace se déclenche.

La réponse immunitaire innée est un système de défense permettant à l’organisme de lutter contre diverses situations dangereuses pour le maintien de son intégrité : 

• L’invasion de l’organisme par une grande variété de microorganismes (bactéries et virus)
• La présence d’une tumeur
• La présence de tissus lésés. 

L’immunité innée comme son nom l’indique est présente dès la naissance, elle est donc génétiquement héritée et ne nécessite pas d’apprentissage. Elle agit en première ligne de défense avec la même rapidité indépendamment du pathogène. 

En effet l’immunité innée met en jeu des mécanismes de reconnaissance non spécifiques des pathogènes. Elle implique des cellules phagocytaires portant sur leur membrane des récepteurs de molécules communes à de nombreux pathogènes.

Ces récepteurs sont communs à plusieurs espèces, ce qui signifie que l’immunité innée est basée sur des mécanismes ayant été conservés au cours de l’évolution.