L’empire Mandchou qui s’effondre laisse place à une lutte acharnée pour le contrôle du pouvoir. Libérée de l’occupation japonaise en 1945, la Chine représente un enjeu dans la guerre froide. Devenue communiste en 1949, le pays de Mao Tsé Toung verra dans les années 1990 les signes d’une émergence économique, au terme de plusieurs réformes.
La Chine de 1945 aux années 1990.
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I. La Chine de 1945 à 1949
La capitulation du Japon laisse face à face deux Chines. Une Chine nationaliste qui dispose du soutien américain et une Chine communiste qui peut compter sur l’aide soviétique. Dès 1946, une guerre civile éclate et sera à l’avantage des nationalistes jusqu’en 1948 où les communistes, enrichis des masses populaires, renversent la tendance, poussant les premiers à se réfugier sur l’île de Taiwan. Le 1er octobre 1949, Mao Proclame à Pékin la République Populaire de Chine.
II. La Chine sous Mao Tsé Toung, deux grandes orientations
Une Chine d’inspiration soviétique :
De 1949 à 1956, l’URSS est le principal modèle au plan politique, comme au plan économique. En 1950, Mao Tsé Toung établit sa réforme agraire qui lui permet de confisquer 70 millions d’hectares de terres pour les redistribuer aux paysans sans terres. Dès 1953, il adopte le premier plan quinquennal qui donne priorité à l’industrie lourde et nationalise tous les grands moyens de production et d’échange. Les résultats sont jugés satisfaisants dans l’industrie alors que l’agriculture connaît des problèmes. A partir de 1956, la Chine qui commence à conquérir une autorité internationale se détache de plus en plus de l’URSS et cherche sa propre voie.
La voie maoïste du développement :
En 1956, la « Campagne des Cent Fleurs » révèle l’inadaptation du modèle soviétique. Ainsi, en 1958 le Grand Bond en avant est lancé avec pour ambitions la croissance de la production et l’abolition des antagonismes sociaux. Cette campagne aboutit à un vibrant échec, la Chine fait face à la plus grande famine de son histoire.
Jugé responsable de cet échec, Mao perd son poste de Président de la République mais reste toujours Président du parti communiste au profit des pragmatiques regroupés autour de Liu Shao Chi. Ayant du mal à contrôler le parti, Mao tente de se repositionner en lançant la « Révolution culturelle » en 1965 et embrase la Chine. Il revient au pouvoir en 1969 pour y rester jusqu’à sa mort.
III. La Chine après Mao, une nouvelle orientation
Dès 1978, Deng Xiao Ping assure l’essentiel du pouvoir. Il lance une nouvelle orientation : c’est l’« économie socialiste de marché ». Ce système s’apparente au capitalisme dirigiste associant le capitalisme au niveau économique et le communisme au plan politique. Il adopte la politique des « quatre modernisations » qui couvre l’agriculture, l’industrie, les sciences et techniques et l’armée. Désormais, l’initiative individuelle, la croissance, l’urbanisation et l’ouverture sur le monde sont à l’ordre du jour. Cependant, au plan politique, le nouveau système ne fait pas preuve de démocratie, le « printemps de Pékin » en 1989 l’illustre parfaitement avec près de 1 000 étudiants massacrés.
Cette nouvelle orientation porte ses fruits, la Chine enregistre des taux de croissance annuelle à deux chiffres qui atteignent 14% en 1992.
La Chine a connu une évolution spectaculaire au XXe siècle. De réforme en réforme, elle a fini par émerger. Seulement, au plan politique, elle reste toujours attachée aux principes communistes traditionnels.