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Du Contrat Social, Rousseau

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Du Contrat social, Rousseau

Rousseau suppose qu'il a existé un temps où les hommes ne vivaient pas en société. C'est ce qu'il appelle l'état de nature, et qu'il oppose à l'état social : car selon Rousseau il n'est pas dans la nature de l'homme de vivre en société. La seule société naturelle est la famille, mais encore n'est-elle, dans l'état de nature, qu'une société temporaire, qui se dissout dès que l'enfant atteint l'âge de raison.

Si les hommes vivent en société, ce n'est donc pas parce que cela serait dans leur nature, mais parce qu'ils l'ont choisi. Ils ont choisi de renoncer à leur indépendance naturelle et de vivre sous des lois : c'est ce que Rousseau appelle le contrat social. Cependant ce contrat, tel qu'il a été conçu, n'est pas équitable. Par conséquent, l'ordre social est dépourvu de toute légitimité : il n'y a partout que des tyrans et des esclaves. Pour que l'ordre social devînt légitime, il faudrait que le peuple fît les lois. Car l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté (1). Ainsi ce n'est que dans la souveraineté populaire que les hommes peuvent retrouver, d'une certaine façon, la liberté qu'ils avaient perdue en entrant dans l'état social.

(1) Du Contrat social, livre I, chapitre 8.

Du Contrat social, Rousseau 2

Dans le chapitre 8 du livre IV, intitulé De la religion civile, Rousseau expose ses idées sur la religion. On trouve dans ce chapitre, comme dans les précédents, des paradoxes, des affirmations arbitraires, des contradictions qui font qu'il est difficile de le résumer. Rousseau estime qu'il est impossible de fonder un État sans lui donner une religion. Quelle sera donc la religion de l'État fondé par les disciples de Rousseau ? Ce sera une espèce de christianisme ou plutôt de déisme sans temples, sans prêtres, sans culte extérieur.

La religion civile consistera à croire à l'existence de la Divinité, à la vie à venir, au bonheur des justes, au châtiment des méchants, à la sainteté du contrat social et des lois. Tout citoyen qui rejetterait l'un de ces dogmes serait puni de mort ou d'exil. Quant aux religions existantes, elles seraient toutes tolérées, à condition toutefois de n'être pas elles-mêmes intolérantes, c'est-à-dire de ne pas prétendre être absolument vraies. Cette condition exclut le catholicisme, à cause de la doctrine selon laquelle qu'il n'y a pas de salut hors de l'Église.

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