Plus de la moitié de la population mondiale vit en ville, soit 4,5 milliards de citadins. Partout dans le monde, le taux d’urbanisation, soit la proportion d’habitants vivant en ville, se renforce grâce notamment à l’augmentation de la taille des villes et de leurs activités. En Europe et en Amérique, l’urbanisation est ancienne et achevée alors qu’en Asie et en Afrique, l’urbanisation est plus faible mais en pleine croissance. Les causes de cette croissance urbaine à l’échelle mondiale sont l’exode rural pour les pays du Sud, la croissance démographique et la recherche d’emplois qualifiés.
La croissance du taux d’urbanisation entraine un changement du paysage urbain. On observe dans les villes un pôle urbain qui cumule les fonctions de commandement, les emplois et les densités de population les plus fortes.
L’urbanisation s’est accompagnée d’un mouvement d’étalement des villes au-delà des limites des agglomérations dans les communes rurales situées à leur périphérie. Les couronnes périurbaines sont caractérisées par un coût de l’immobilier moindre permettant l’acquisition de maisons individuelles et par des populations recherchant un cadre de vie plus vert et plus calme. Elle s’appuie sur la montée en puissance des déplacements quotidiens entre espace périurbain et ville-centre qui concentre les emplois (mouvements pendulaires).
Les espaces périurbains rendent floue la limite entre espace urbain et monde rural. Une autre conséquence de cette croissance urbaine est la macrocéphalie urbaine (une seule ville concentre toutes les fonctions).
Enfin, l’urbanisation galopante engendre des inégalités au Nord comme au Sud avec des ségrégations socio-spatiales : bidonvilles, gentrification, etc.