Avec le temps, trois catégories de paysages se sont constituées :

  • le paysage de champs ouverts ou openfield (du Bassin parisien à l’Europe centrale) ;
  • le paysage de champ clos ou bocage (façade maritime de l’Europe du Nord-Ouest) ;
  • et le paysage rural méditerranéen.

Autrefois, les conditions naturelles déterminaient les types de cultures pratiquées. Aujourd’hui, la spécialisation agricole des différentes régions est déterminée par la Politique Agricole Commune (forme de protectionnisme), les prix du marché et la demande. Ces facteurs provoquent l’uniformisation des paysages agraires.

En 50 ans, les progrès techniques ont permis aux pays européens d’augmenter considérablement leurs rendements avec une population active dans le secteur moins importante. Ces progrès sont par exemple la mécanisation (tracteurs puissants, machines agricoles spécialisées), le recours à la chimie (produits phytosanitaires, médicaments dans l’élevage, etc.), la sélection de semences et d’espèces, l’irrigation et le remembrement (regroupement de parcelles).

Toutefois, ces progrès ont une incidence sur l’environnement (pollution) et demandent des investissements importants. Les agriculteurs sont nombreux à ne plus pouvoir assumer ces coûts et à abandonner l’activité agricole au profit de grands exploitants. On note également des inégalités dans l’insertion des espaces agricoles européens dans la mondialisation. Les espaces les mieux intégrés sont ceux qui ont fait le choix de l’agriculture commerciale avec des rendements élevés. Les moins intégrés restent extensifs avec une productivité faible (montagne, etc.) Par ailleurs, d’autres espaces ont choisi la labellisation (surtout en viticulture) et une agriculture plus respectueuse de l’environnement, attirant par la même occasion les touristes (tourisme vert).