1. Les formes traditionnelles 

Dans les pays tropicaux, plusieurs formes de mise en valeur agricole sont à distinguer. L’agriculture itinérante sur brûlis est la forme la plus primitive d’utilisation agricole de l’espace. Les groupes se déplacent et le rendement est faible. Avec la sédentarisation, l’agriculture devient intensive et l’espace agricole est réorganisé en auréoles concentriques autour du village. Les espaces irrigués permettent de cultiver le riz. Enfin, dans les régions désertiques, l’agriculture est réalisée grâce à l’irrigation dans les oasis.

2. Les mutations techniques

La mutation technique la plus importante est l’utilisation de l’énergie animale puis celle des engrais minéraux. Pour intensifier la production agricole, les cultivateurs ont recours à l’irrigation mais celle-ci peut provoquer l’épuisement des ressources en eau du sol et le développement des phénomènes de salinisation. L’irrigation se fait grâce à un réseau de canaux issus de grands barrages réservoirs édifiés sur les fleuves. 

Une mutation technique plus récente est la motorisation et la mécanisation. Elle est principalement utilisée par les grandes entreprises agricoles. Enfin, pour augmenter les rendements, les agriculteurs ont recours aux produits chimiques. La chimisation de l’agriculture peut favoriser la pollution et accentuer la dépendance des pauvres à l’égard des pays riches et de leurs firmes multinationales.

Une solution pour faire face à la croissance démographique et à la demande en nourriture est l’intensification culturale. La politique la plus connue est la révolution verte. Mais elle exige de l’information et des capitaux. 

Enfin, pour éviter le partage des grands domaines et fournir des terres aux paysans, la colonisation agricole a été pratiquée Toutefois, les fronts pionniers favorisent l’épuisement rapide des sols fragiles. 

3. Les cultures commerciales

Deux niveaux sont distingués :

  • les plantations paysannes
  • et les plantations capitalistes.

Beaucoup d’agriculteurs des pays tropicaux produisent pour vendre. Ces plantations sont mêlées aux champs vivriers et reposent sur une main-d’œuvre familiale. Les plantations capitalistes, quant à elles, sont tenues par de grandes entreprises capitalistes nationales ou multinationales et sont de grande taille.

Les méthodes agronomiques sont modernes et la production se compose d’une grande variété de produits tropicaux.