Méditations poétiques est le premier recueil de poèmes d'Alphonse de Lamartine, publié en 1820. Ce recueil, tiré à 500 exemplaires le 11 mars 1820, contient des poèmes composés entre 1815 et 1820 et compte les plus éminents de la carrière de l'auteur : Le Lac, L'Isolement, Le Soir, Le Vallon ou encore L'Automne.
Écrits depuis 1816, les poèmes qui forment ces Méditations poétiques trouvent leur inspiration dans la jeunesse de Lamartine, et en particulier dans la mort de sa maîtresse, Julie Charles, devenue Elvire dans le recueil. Cette mésaventure explique la mélancolie qui imprègne les poèmes, et qui fit son succès.
Ce recueil marque l'aboutissement d'un courant de poésie élégiaque caractérisé par de nombreuses allusions mythologiques, une tonalité exclamative, des interrogations ainsi qu'une abondance de périphrases poétiques. Dans ce recueil, l’on relève les soupirs de l'âme de Lamartine, qui évoque les souvenirs et les regrets, les espérances et les désespoirs, l'angoisse face à la mort. Mais ces élans de l'âme sont inséparables du sentiment de la nature amie, à qui le poète confie ses joies et ses peines. L'évocation des paysages naturels reflète l'état d'âme du poète lui-même, avec par exemple les motifs récurrents du lac et du vallon (ce dernier rappelant à Lamartine la sûreté et la douceur de son enfance et de la demeure paternelle).
Par ailleurs, Lamartine essaye d'exprimer son rapport à l'au-delà. Bien que chrétien, il n'a pas de certitudes exactes, ce qui le pousse parfois à douter, mais finalement, l'espérance envers l'immortalité triomphe.
N.B. Structure de l’œuvre
La première édition comportait 24 poèmes : L'Homme ; Le Soir ; L'Immortalité ; Le Vallon ; Le Désespoir ; La Providence à l'homme ; Souvenir ; L'Enthousiasme ; Le Lac ; La Gloire ; La Prière ; Invocation ; La Foi ; Le Golfe de Baya ; Le Temple ; Chants lyriques de Saül ; Hymne au soleil ; Adieu ; La Semaine sainte à la Roche-Guyon ; Le Chrétien mourant ; Dieu ; L'Automne ; La Poésie sacrée ; Œuvres posthumes.
D'autres éditions suivirent ; celle de 1849 comportait alors 41 poèmes… L’on peut citer, entre autres : À Elvire ; Ode ; Le Lis du golfe de Santa Restituta (1842) ; La Retraite ; La Charité (1846) ; Ode sur la naissance du Duc de Bordeaux ; Ressouvenir du Lac Léman (1842) ; Le Génie ; Philosophie ; Le Pasteur et le Pêcheur (1826) ; À une Fleur séchée dans un album (1827) ; Ferrare (1844) ; A un Enfant, fille du poète (1831) ; Les Fleurs (1837) ; Les Oiseaux (1842) ; Les Pavots (1847) ; Le Coquillage au bord de la mer.