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Les Méditations poétiques de Alphonse de Lamartine

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La vie de l'auteur

Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né le 21 octobre 1790 à Mâcon. Il mourut le 28 février 1869 à Paris. C’est un poète, romancier, dramaturge et historien Français. Il est l’une des grandes figures du Romantisme en France. Homme politique célèbre, il participe à la Révolution de 1848 et proclame la Deuxième République.

Il passe son enfance en Bourgogne du sud, en particulier à Milly, qui nourrira son inspiration poétique, et se forme au collège à Lyon puis à Belley avant de revenir dans le Mâconnais où il mène une vie de jeune homme oisif et séducteur. En octobre 1816, il fit la rencontre de Julie Charles, née Bouchaud des Hérettes, une femme mariée, épouse du physicien et aéronaute Jacques Charles, de six ans son aînée, atteinte de « phtisie », comme on appelait à l'époque la tuberculose galopante. Les deux jeunes gens entament une idylle qui durera jusqu'à la mort de Julie en décembre 1817, à l'âge de 33 ans. Le poète est profondément marqué par cette perte tragique, qui lui inspire son premier recueil de poèmes, les Méditations poétiques (1820), qui le rendent célèbre.

L'œuvre d'Alphonse de Lamartine

Maître du lyrisme romantique et chantre de l'amour, de la nature et de la mort, Alphonse de Lamartine marque une étape importante dans l'histoire de la poésie française avec sa musique propre. En effet, « La révolution française de la poésie peut être datée des Méditations poétiques de Lamartine : cette mince plaquette […] eut un effet à la fois détonant et fondateur dans la redéfinition lente de la poésie à laquelle procède le XIXe siècle ».

Son lyrisme associé à une expression harmonieuse fait la qualité des poèmes de Lamartine, la partie la plus marquante de son œuvre étant constituée par les poèmes pleins de sensibilité inspirés par son amante Julie Charles, empreints des thèmes romantiques de la nature, de la mort, et de l'amour (par exemple dans Le LacL'IsolementL'Automne, etc.). En 1823, Lamartine publia les Nouvelles Méditations poétiques et La Mort de Socrate, puis, en juin 1830, les Harmonies poétiques et religieuses après avoir été élu à l’Académie française en 1829.

Les Méditations ne sont encore qu’un signe avant-coureur, une promesse d’avenir qui demande à être confirmée. Ce sera le cas en 1830 avec les Harmonies poétiques et religieuses.

Les ouvrages JocelynLa Chute d'un ange, le Voyage en Orient révèlent la pensée religieuse de Lamartine.

L'immense œuvre (127 volumes) propose parfois des textes moins reconnus (poèmes de circonstances par exemple ou de nombreux textes du Cours familier de littérature), mais on y reconnait le plus souvent l'expression d'un artiste, pour qui la poésie est « l'incarnation de ce que l'homme a de plus intime dans le cœur et de plus divin dans la pensée ». Il restera comme le grand restaurateur de l'inspiration lyrique.

L'œuvre intégrale Les Méditations poétiques

Méditations poétiques est le premier recueil de poèmes d'Alphonse de Lamartine, publié en 1820. Ce recueil, tiré à 500 exemplaires le 11 mars 1820, contient des poèmes composés entre 1815 et 1820 et compte les plus éminents de la carrière de l'auteur : Le LacL'IsolementLe SoirLe Vallon ou encore L'Automne.

Écrits depuis 1816, les poèmes qui forment ces Méditations poétiques trouvent leur inspiration dans la jeunesse de Lamartine, et en particulier dans la mort de sa maîtresse, Julie Charles, devenue Elvire dans le recueil. Cette mésaventure explique la mélancolie qui imprègne les poèmes, et qui fit son succès.

Ce recueil marque l'aboutissement d'un courant de poésie élégiaque caractérisé par de nombreuses allusions mythologiques, une tonalité exclamative, des interrogations ainsi qu'une abondance de périphrases poétiques. Dans ce recueil, l’on relève les soupirs de l'âme de Lamartine, qui évoque les souvenirs et les regrets, les espérances et les désespoirs, l'angoisse face à la mort. Mais ces élans de l'âme sont inséparables du sentiment de la nature amie, à qui le poète confie ses joies et ses peines. L'évocation des paysages naturels reflète l'état d'âme du poète lui-même, avec par exemple les motifs récurrents du lac et du vallon (ce dernier rappelant à Lamartine la sûreté et la douceur de son enfance et de la demeure paternelle).

Par ailleurs, Lamartine essaye d'exprimer son rapport à l'au-delà. Bien que chrétien, il n'a pas de certitudes exactes, ce qui le pousse parfois à douter, mais finalement, l'espérance envers l'immortalité triomphe.

N.B. Structure de l’œuvre

La première édition comportait 24 poèmes : L'Homme ; Le Soir ; L'Immortalité ; Le Vallon ; Le Désespoir ; La Providence à l'homme ; Souvenir ; L'Enthousiasme ; Le Lac ; La Gloire ; La Prière ; Invocation ; La Foi ; Le Golfe de Baya ; Le Temple ; Chants lyriques de Saül ; Hymne au soleil ; Adieu ; La Semaine sainte à la Roche-Guyon ; Le Chrétien mourant ; Dieu ; L'Automne ; La Poésie sacrée ; Œuvres posthumes.

D'autres éditions suivirent ; celle de 1849 comportait alors 41 poèmes… L’on peut citer, entre autres : À Elvire ; Ode ; Le Lis du golfe de Santa Restituta (1842) ; La Retraite ; La Charité (1846) ; Ode sur la naissance du Duc de Bordeaux ; Ressouvenir du Lac Léman (1842) ; Le Génie ; Philosophie ; Le Pasteur et le Pêcheur (1826) ; À une Fleur séchée dans un album (1827) ; Ferrare (1844) ; A un Enfant, fille du poète (1831) ; Les Fleurs (1837) ; Les Oiseaux (1842) ; Les Pavots (1847) ; Le Coquillage au bord de la mer.

Portée esthétique et idéologique de l'œuvre

Les Méditations poétiques sonnent comme une rupture décisive dans ce paysage de désolation. Lamartine y remplace le formalisme ronflant par la sincérité et la spontanéité ; il ne recherche plus la vérité éternelle des sciences ou du Vrai mais exprime ses propres sentiments, ceux d’un jeune homme de son temps, amoureux et ambitieux. 

Le terme même de « méditation » rappelle une dimension de l’homme oubliée par les rationalistes, et que les Romantiques brandissent comme un étendard : les mouvements de l’âme. « Ce sont les épanchements tendres et mélancoliques des sentiments et des pensées d’une âme qui s’abandonne à ses vagues inspirations », dit l’avertissement de l’éditeur. 

L’immensité qui se donne à voir « dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages » offre à la fois un miroir à l’âme, un interlocuteur au poète, et une image de l’absolu auquel n’osait plus croire la jeunesse.

L’innovation porte moins sur la forme poétique : Lamartine reprend les quatrains, l’alexandrin et les vers pairs de ses aînés, leurs périphrases hellénisantes aussi. C’est l’énonciation en revanche qui inaugure un lyrisme nouveau : le poète dit « je », il se parle à lui-même de ses propres sentiments. Or cette attention portée à son propre cœur parvient à refléter les élans de toute sa génération.

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