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La reconstitution des anciens milieux ou paléogéographie

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La reconstitution des anciens milieux ou paléogéographie – Partie 1

La paléogéographie est une discipline de la géologie dont l'objet est la reconstruction (théorique) de la géographie passée à la surface du globe. 

En effet, à travers les âges géologiques, la disposition des masses (ou plaques) continentales et océaniques a changé, entraînant des bouleversements paléo-tectoniques importants dont on peut avoir la trace, en particulier en suivant le déplacement des lignes de rivages au cours du temps, ou encore les relations géométriques entre les formations considérées.

Une reconstruction paléogéographique s'accompagne parfois d'éléments de contexte paléoclimatologique et paléoenvironnementaux.

La reconstitution des anciens milieux ou paléogéographie – Partie 2

I. La reconstitution des anciens milieux

La reconstitution des anciens milieux s’appuie sur plusieurs principes (dont celui de l’actualisme) et caractères (lithologique et paléontologique) :

Principe de l’actualisme : selon lequel les phénomènes géologiques du passé s'expliquent de la même manière que les phénomènes actuellement observables, ce qui exclut les catastrophes planétaires imaginées pour rendre compte des grands événements tectoniques et des successions de faunes et de flores.

Exemple : les coraux actuels vivent dans des eaux peu profondes, agitées et non boueuses, à une température minimale de 18°C. D’après le principe de l’actualisme, la présence de coraux (leurs squelettes forment des polypiers) dans un terrain sédimentaire permet de reconstituer ce type de milieu.

Les caractères lithologiques : ce sont la nature des roches, les structures post sédimentaires et sin sédimentaires qui témoignent les conditions de formation des roches.

Les structures synsédimentaires : se forment au cours du dépôt des sédiments et témoignent de la vitesse, nature, sens, direction des agents de transport.

Les figures post-sédimentaires : elles se développent dans le sédiment après son dépôt. On relève les réarrangements hydrostatiques (figures de charge), les structures dues aux déplacements latéraux de masses de sédiments, les structures de dessiccation, les structures dues à la pédogenèse.

Les caractères paléontologiques : les types d'espèces présentes au sein des terrains géologiques permettent de reconstituer le paléoenvironnement correspondant à l'époque du dépôt de la couche étudiée. L'étude de l'évolution des espèces de fossiles, permet d’obtenir des informations sur les variations des milieux et du climat au cours des temps géologiques : on peut avoir un fossile de faciès typique de milieu continental ou un fossile de faciès typique de milieu d’eau douce.

Les fossiles de faciès sont des espèces de fossiles limitées à certains types de sédiment (faciès) et pouvant donner des indications relatives à la genèse des dépôts. Ce faciès doit répondre à certains critères pour qu'on le considère comme étant un bon fossile de faciès : des conditions physico-chimiques de vie restreintes, un polymorphisme éventuel en fonction des conditions du milieu et une faible vitesse d'évolution.

La reconstitution des anciens milieux ou paléogéographie – Partie 3

II. L’histoire géologique du Sénégal

L’histoire géologique du Sénégal est marquée par trois grands événements : la mise en place d’un socle, la formation d’un bassin sédimentaire et un volcanisme.

Au Sénégal, le socle date du Précambrien. Rencontré uniquement dans le sud-est du Sénégal, il est constitué de roches légèrement métamorphisées (les schistes). À l'ère primaire, ces formations ont été recouvertes partiellement par des dépôts de sédiments (argile, calcaire, grès, etc.).

Durant le secondaire et le tertiaire s’est mis en place le bassin sédimentaire. Les formations secondaires sont constituées de calcaires, des sables, grès et argiles du Maestrichtien. Le Paléocène et le Maestrichtien sont également connus comme de grands aquifères qui contribuent de manière importante à l'alimentation en eau des villes et villages situés dans le bassin. Les formations tertiaires recèlent d'importantes ressources en phosphates, calcaires industriels, attapulgites, et argiles céramiques, combustibles solides.

Les dépôts quaternaires sont variés et hétérogènes. Cela est dû aux changements climatiques, à la variation du niveau de l'océan et au volcanisme qui ont marqué la dernière ère géologique. On note des dépôts marins aux embouchures des fleuves Sénégal, Gambie, Casamance, et des dépôts fluviaux. 

À la fin du tertiaire et au début du quaternaire, un volcanisme actif s'est produit à l'extrémité de la presqu'île du Cap-Vert : Mamelles (au Quaternaire), Cap Manuel (au Tertiaire). 

La répartition de ces différentes couches géologiques explique la monotonie du relief du Sénégal, un pays relativement plat.

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