Dans la seconde moitié du XIXe siècle, toutes les puissances européennes veulent étendre leur influence en Afrique par un contrôle systématique.
Elles se heurtent alors à des rivalités qui rendent nécessaire la tenue de la conférence de Berlin.
I. Les rivalités coloniales
En Afrique du Nord : les Français se heurtent aux Anglais en Egypte pour le contrôle du Canal de Suez mais aussi aux Italiens en Tunisie.
En Afrique du Sud, de l’Est, comme de l’Ouest, l’Allemagne menace les positions anglaises après avoir annexé le Tanganyika, le Cameroun, la Namibie et le Togo.
Dans le Bassin du Congo, la France, la Belgique et le Portugal entrent en rivalité. L’Angleterre et l’Allemagne sont aussi attirées par le commerce florissant sur le fleuve Congo. Pour régler les litiges coloniaux, le Chancelier allemand Otto von Bismarck convoque la conférence de Berlin
II. La conférence de Berlin
La conférence de Berlin s’est tenue du 15 novembre 1884 au 26 février 1885 et réunit les délégués de 14 Etats : l’Allemagne, la France, l’Angleterre, le Portugal, l’Espagne, l’Autriche-Hongrie, la Belgique, le Danemark, l’Italie, les Pays-Bas, la Russie, la Suède, les Etats-Unis et la Turquie.
La conférence a permis de statuer sur les modalités d’occupation du continent, la navigation sur les grands fleuves africains et la lutte contre l’esclavage.
La conférence de Berlin a eu d’importantes conséquences parmi lesquelles, la ruée vers l’Afrique, l’établissement de frontières artificielles, la déstructuration des sociétés africaines, la fin de l’esclavage.
En définissant les modalités d’annexion du continent africain, la conférence de Berlin a réglé les rivalités coloniales et jeté les bases de la balkanisation et du pillage des ressources de l’Afrique.