I. Les ensembles géologiques du Sénégal
L’histoire géologique du Sénégal est marquée par celle d'un grand bassin ouvert sur l'océan Atlantique, par une activité volcanique au tertiaire et au quaternaire dans la région du Cap-Vert. Ce bassin repose sur des terrains plus anciens appelés le socle qui affleure au sud-est du pays.
Le bassin sédimentaire
Notion de bassin sédimentaire : un bassin sédimentaire est une dépression en forme de cuvette évasée due à un affaissement lent et progressif (subsidence), où se sont empilés pendant une longue période (10 à 100Ma.) et sur une grande épaisseur, des sédiments variés, marins ou continentaux.
Localisation et limites : d’âge Secondaire et Tertiaire, il représente la partie centrale du Bassin Côtier Nord-ouest Africain qui s'étend de la dorsale Réguibat au Nord à la faille Guinéenne au Sud. Il est limité à l'ouest par l'océan Atlantique et à l'est par la chaîne des Mauritanides.
Il occupe les 3/4 du territoire Sénégalais. La majorité des affleurements sont constitués de recouvrements sableux récents. Le Maestrichtien et l’Eocène affleurent cependant dans la presqu’île du Cap-Vert et l’Eocène dans la vallée du Fleuve.
La description et la connaissance du bassin ont été rendues possibles surtout grâce aux données de forages hydrauliques et pétroliers. Les formations secondaires comprennent notamment le Paléocène constitué de calcaires zoogènes exploités à Bandia et par les cimenteries et les producteurs de granulats, les sables et argiles du Maestrichtien. Le Paléocène et le Maestrichtien sont également connus comme de grands aquifères qui contribuent de manière importante à l’alimentation en eau des villes et villages situés dans le bassin.
Les formations tertiaires révèlent, dans le compartiment d’âge Eocène, d’importantes ressources en phosphates, calcaires industriels, attapulgites, argiles céramiques et combustibles solides.
Une part importante du bassin est recouverte de formations superficielles quaternaires qui, dans les parties moyennes et récentes, sont caractérisées par des dunes rouges fixes, des dunes jaunes et blanches semi-fixées ou vives. Ces dunes, souvent exploitées comme matériaux de construction autour des centres urbains, constituent également d’importants réservoirs de minéraux lourds.