La vallée du fleuve est composée par une population composite et très inégalement répartie dans l'espace.
Composition et répartition
La vallée du fleuve Sénégal regroupe plusieurs ethnies. Dans cette région, les ethnies dominantes sont les Halpulaars (Peulhs, Toucouleurs, Laobés), qui représentent 61,3% de la population, les Wolofs (30,1 %), les Maures (3,5 %), les Sarakholés (2.7%). Les Halpulaars peuplent notamment les départements de Podor et de Matam, les Wolofs les départements de Saint-Louis et de Dagana, et les Sarakholés le département de Bakel. Cette répartition cache toutefois des nuances en raison de la mobilité et des brassages culturels résultant d'une vie en harmonie et en cultivant surtout le cousinage à plaisanterie appelé $\rm Kaal$ en wolof. Cette population est inégalement répartie. La densité moyenne est de 27 $\rm hbts/km^2$ à Tambacounda, 19 à Matam et 47 à Saint-Louis. Pour l'ensemble de la vallée, c'est la région de Saint-Louis qui est la plus peuplée avec 1 204 863 habitants en 2023 car elle possède beaucoup d'usines et de sociétés. La région de Matam compte 833 657 habitants, et Bakel, la zone la moins peuplée, abrite 189 937 habitants. La faible densité à Bakel s'explique par le fort taux d'émigration des populations.
Évolution, structure et dynamique
Pendant longtemps, la vallée du fleuve a été le foyer de peuplement de certaines ethnies sénégalaises comme les Sérères, Peuls, Toucouleurs, etc. Après la colonisation et l'indépendance, une bonne partie de la population va migrer vers les autres régions du Sénégal, Dakar notamment. Ce qui fait qu'aujourd'hui, la population de la vallée donne l'impression de stagner, voire de diminuer. Il faut noter qu'au Sénégal, l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) organise en principe un recensement démographique tous les 5 ans. De ces recensements, on note que la structure par âge de la population montre une prédominance des jeunes et la structure par sexe montre que les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
L’évolution stagnante, voire négative, de cette population est due aux migrations. En effet, les populations quittent la vallée pour aller à Dakar, vers les autres régions, vers la sous-région et à l'extérieur (cas des Halpulaars et Sarakholés). Ceci accentue l'exode rural et l'abandon des cultures. Cependant, ces populations participent pleinement au développement de leurs localités par l'envoi massif de capitaux.
La vallée du fleuve Sénégal compte une population relativement jeune et dynamique. Son organisation dans l'espace est essentiellement due aux apports du fleuve Sénégal.