Le Relief et le Climat

Le Relief

La vallée alluviale du fleuve Sénégal se matérialise par des plateaux et des dunes fixes. Elle se caractérise par un micro relief complexe. La cartographie de son relief donne une coupe topographique qui permet de distinguer essentiellement deux parties :

  • Le $\rm{Walo}$ qui est un ensemble de terres inondées par les crues (c'est la plaine alluviale).
  • Le $\rm{Dieri}$ qui est un ensemble de terres qui ne sont pas traversées par les crues.

La plaine alluviale est l'endroit où le fleuve dépose des alluvions qui sont les dépôts laissés par un cours d'eau. La crue est la montée et le débordement des eaux d'un fleuve. Le phénomène inverse est appelé la décrue (recul des eaux).

Le Climat

La zone de la vallée appartient au domaine climatique sahélien se caractérisant par la faiblesse de ses précipitations (entre 100 et 500 $\rm{mm}$). Celles-ci sont liées à la présence de la mousson pendant 3 à 4 mois et celle de l'harmattan pendant 6 mois. La vallée du fleuve est inondée par la crue s'il y a fortes précipitations.

Les sols et la végétation

Les principaux types de sols sont des sols peu évolués d'origine non climatique, des sols hydromorphes, des sols bruns subarides, des sols ferrugineux tropicaux lessivés en fer, des sols halomorphes non dégradés, etc. La végétation est de type sahélien avec la steppe dans le Dieri et la forêt-galerie le long du fleuve.

L'hydrographie

Elle est formée par le fleuve Sénégal qui prend sa source en Guinée. Il mesure 1 700 $\rm{km}$ dont 600 $\rm{km}$ seulement au Sénégal. Ses principaux affluents sont la Falémé, le Karakoro, le Kolombiné, le Gorgol. Son débit moyen est de 780 $\rm{m^3/s}$ et peut atteindre 5 600 $\rm{m^3/s}$ pendant l'hivernage. À partir de Dagana, il se divise en plusieurs bras formant ainsi un delta, mais créant de nombreuses îles dont Saint-Louis et isolant une petite bande de terre appelée « Langue de Barbarie ». Les crues du fleuve permettent l'installation humaine et le développement de plusieurs activités économiques dont essentiellement la culture irriguée et la riziculture.

L'évolution de l'écosystème et ses conséquences sur l'homme et ses activités

L'écosystème est un milieu naturel formé par l'association de plusieurs éléments. Autrement dit, c'est l'ensemble des êtres vivants appelé biocénose, en relation (en interaction) avec leur milieu physique (terre, air, eau) appelé biotope.

La vallée du fleuve Sénégal a toujours été une zone forestière où il y avait beaucoup d'animaux sauvages et d'arbres. Dans les années 1970–1973, avec la longue sécheresse, la forêt a presque complètement disparu. Cette déforestation a été accentuée par la désertification, mais aussi par les actions néfastes de l'homme comme le déboisement et l'aménagement des terres de culture irriguée. Le développement de la riziculture, des cultures irriguées et l'implantation d'usines de transformation des produits agricoles (CSS, SOCAS...) ont aussi généré des problèmes de dégradation chimique des eaux qui viennent s'ajouter à ceux que la zone a longtemps connus, comme l'érosion éolienne et hydrique, la salinisation et l'alcalinisation des sols. La conséquence est la disparition de certaines espèces animales, ce qui va modifier l'écosystème. Ainsi, on observe aujourd'hui une rupture de l'équilibre entre les différents éléments qui composent l'écosystème de la vallée. Pour résoudre ce problème, il faut reboiser et bien gérer les ressources de la vallée.

La vallée du fleuve Sénégal possède d'énormes potentialités. Elle bénéficie des crues et décrues du fleuve ce qui permet aux hommes de s'installer tout autour.