Propriété d’excitabilité : c’est une aptitude fondamentale du neurone ou du nerf à réagir à une excitation efficace par la production d’un message nerveux qui se matérialise sous forme de potentiels d’action.

Nature du stimulus (ou excitant) : mécanique (piqûre, étirement), thermique (froid, chaleur), chimique (acide) ou électrique.

Paramètres déterminant l’excitabilité d’un nerf 

  • La rhéobase : c’est la plus faible intensité d’une excitation à débit brusque susceptible de provoquer l’obtention d’une réponse. 
  •  Le temps utile : c’est la durée minimale nécessaire d’application d’une excitation rhéobasique pour obtenir une réponse.
  •  La chronaxie : C'est la durée de passage d'une excitation pour une intensité double de la rhéobase. La comparaison, à travers la courbe de Lapicque, du degré d’excitabilité de deux fibres nerveuses d’un nerf (ou de deux nerfs différents) consiste à comparer les valeurs de 
    • leurs rhéobases 
    • leurs chronaxies. 

Un nerf (ou une fibre nerveuse) est d’autant plus excitable que sa rhéobase est faible et sa chronaxie est courte.

  • La période réfractaire
    • Au moment où la réponse à une stimulation est déjà émise, la fibre étant dépolarisée, il est impossible de la dépolariser à nouveau.
    • On détermine alors une période pendant laquelle un neurone, une membrane, une cellule ou un organe excitable résiste à la ré-stimulation : c’est la période réfractaire. On distingue 
      • Une période réfractaire absolue (PRA) pendant laquelle toute autre stimulation, même supraliminaire, est inefficace puisque la membrane est déjà dépolarisée. 
      • Une période réfractaire relative (PRR) pendant laquelle la cellule est hypoexcitable suite à une première stimulation efficace.

Propriété de conductibilité : C’est une aptitude que possède le nerf (ou la fibre nerveuse) de conduire le message nerveux (influx nerveux) né d’une excitation liminaire (ou supraliminaire) le long du nerf (ou de la fibre nerveuse) jusqu’à l’arborisation terminale sans atténuation.

Conditions de conductibilité : Pour que le nerf puisse conduire l’influx nerveux, il doit 

  • être sain ou indemne: pas écrasé, ni coupé 
  • ne pas être anesthésié (éther) 
  • avoir de l’oxygène 
  • être à une température physiologique convenable (ne pas être refroidi à des températures très basses ou soumis à des températures très élevées).

Propriété de communicabilité : C’est une aptitude que possède le nerf (ou la fibre nerveuse) de transmettre le message nerveux (influx nerveux) né d’une excitation liminaire (ou supraliminaire) au niveau de l’arborisation terminale.