Méthodes préventives

La vaccination, traitement préventif des maladies infectieuses

Bases immunologiques de la vaccination : la vaccination permet à l'organisme d'acquérir préventivement et durablement une mémoire immunitaire relative à un micro-organisme déterminé. En effet, l'organisme en contact avec un élément étranger (un antigène) développe une RIMH ou une RIMC contre cet élément et garde la mémoire de celui-ci. Lors d'un contact ultérieur avec cet antigène, sa secondaire sera rapide et efficace.

Différents types de vaccins : un vaccin est un antigène qui protège d'une maladie donnée, tout en présentant une innocuité, c'est-à-dire qu'il ne déclenche pas de troubles graves chez le patient. Les antigènes utilisés pour les vaccins sont de nature différente. Ils peuvent être 

  • un micro-organisme inoffensif voisin du microbe pathogène (vaccin antivariolique) 
  • des micro-organismes vivants rendus inoffensifs (BCG contre la tuberculose) 
  • des bactéries tuées (vaccin antityphoïde) 
  • une toxine atténuée ou anatoxine (vaccin antitétanique) 
  • une molécule antigénique isolée ou obtenue par génie génétique (vaccin anti-hépatite B).

L'asepsie

Toutes les méthodes qui stérilisent, donc qui détruisent totalement les microorganismes. C'est une pratique à but préventif, indispensable en milieu hospitalier.

L'antisepsie

Les antiseptiques sont des molécules naturelles ou de synthèse qui détruisent les germes ou empêchent leur multiplication.

L'hypochlorite de sodium (eau de Javel) est utilisé pour désinfecter une pièce ou des vêtements. Les huiles essentielles extraites des plantes (eucalyptus, thym, menthe, etc.) peuvent purifier l'air ou les voies respiratoires. Les savons bactéricides désinfectent la peau et les mains en tuant les bactéries. De nombreux antiseptiques (l'alcool, l'eau oxygénée, l'éther, etc.) sont indispensables à la préparation de la peau avant un soin, une piqûre, une transfusion sanguine, une intervention chirurgicale et servent à la désinfection des plaies.

Méthodes curatives

La sérothérapie, traitement d'une maladie déclarée

La sérothérapie est l’injection d’un sérum contenant des anticorps dirigés contre une toxine donnée, pour aider un organisme déjà infecté à neutraliser cette toxine (bactérienne ou d’animaux venimeux comme les serpents, araignées, scorpions). La protection est immédiate, mais peu durable. Pour obtenir une protection à long terme, il est nécessaire d'entreprendre une vaccination, quand le vaccin existe.

La plupart des sérums utilisés proviennent de chevaux immunisés par vaccination contre la toxine choisie. La sérothérapie peut ainsi être à l'origine d'effets secondaires plus ou moins graves, chez les personnes allergiques au sérum de cheval.

Actuellement, ces sérums sont de plus en plus remplacés par des anticorps monoclonaux, anticorps produits en laboratoire par des cellules immunitaires en culture.

L’antibiothérapie

Les antibiotiques sont des médicaments qui luttent contre les bactéries, et uniquement les bactéries (ils n’ont aucune action sur les virus, les champignons et les parasites). Ils agissent soit en tuant les bactéries, soit en les empêchant de se reproduire. 

Ainsi, les antibiotiques n'agissent pas sur la grippe, le SIDA, les hépatites, tous provoqués par des virus. En revanche, ils luttent contre les maladies bactériennes (méningite, syphilis, fièvre typhoïde, tuberculose, listéria), à condition que l'infection soit traitée à temps.

La pénicilline est une substance antibiotique produite par le penicillium, moisissure (champignon microscopique). Cet antibiotique a été découvert par Fleming.

Un antibiotique donné n'agit pas sur toutes les bactéries. Chaque antibiotique a un spectre d'action, c'est-à-dire un nombre limité de germes sur lesquels il agit. Ainsi, en cas d'infection, un antibiogramme peut être nécessaire pour déterminer précisément quel sera l'antibiotique actif sur le germe en cause.

Greffe

C’est le transfert sur un patient receveur d’un tissu ou d’un organe provenant du patient lui-même ou d’un autre individu, le donneur, ou l'implantation d’un organe artificiel dans l’organisme d’un patient.

Les Types de greffe

Un tissu greffé peut être prélevé 

  • sur une autre partie de l’organisme du patient (autogreffe) 
  • sur un donneur vrai jumeau du receveur (isogreffe) 
  • sur un donneur de la même espèce que le receveur (allogreffe ou homogreffe) 
  • sur un donneur d’espèce différente que le receveur (hétérogreffe ou xénogreffe).
Rejet de greffe

Le système immunitaire représente la difficulté majeure dans la réalisation de greffes de tissu et de transplantations d’organes. En effet, il identifie les cellules du donneur comme étant étrangères et tente de les détruire.

Le premier moyen de limiter le rejet de greffe est de trouver un donneur appartenant au même groupe tissulaire (ayant un CMH très proche).

La seconde méthode pour que le greffon soit toléré par le système immunitaire est la prescription de médicaments immunosuppresseurs comme la cyclosporine (qui diminue la population des LT4 responsables des rejets).