Notion de fécondation : c’est la rencontre et l’union du gamète mâle et du gamète femelle. Elle est interne et a lieu dans le tiers supérieur de l’oviducte de la femelle.
Les étapes de la fécondation
La migration du gamète mâle et la rencontre avec le gamète femelle : parmi les millions de spermatozoïdes déposés dans le vagin lors de l’éjaculation, le col de l’utérus (sécrétant la glaire cervicale qui constitue une barrière) retient 99 % des spermatozoïdes (ceux qui présentent des anomalies morphologiques). Grâce à leur flagelle et par chimiotactisme positif, les spermatozoïdes traversent ensuite l’utérus qui retient un grand nombre puis la trompe qui effectue aussi une sélection. Finalement, seule une centaine de spermatozoïdes arrive jusqu’au gamète femelle.
Durant leur trajet, les spermatozoïdes vont subir des transformations qui leur rendent fécondants : c’est la capacitation.
L’activation : elle correspond à la pénétration du spermatozoïde dans l’ovule et au réveil de celui-ci (ovocyte II).
Les spermatozoïdes capacités arrivent au contact de l’ovule et l’entourent. La membrane de chaque spermatozoïde libère un médiateur gluco-protéique. Le spermatozoïde qui aura le médiateur spécifique aux sites récepteurs situés sur la membrane de l’ovocyte II sera reconnu et sélectionné : c’est la reconnaissance. Par réaction acrosomique de ce spermatozoïde, la zone pellucide est localement digérée ; il s’en suit une fusion des membranes des deux gamètes et la pénétration du spermatozoïde. Aussitôt, les granules corticaux libèrent leur contenu dans l’espace périovocytaire, permettant d’une part la destruction des récepteurs ZP3 de la zone pellucide et d’autre part la formation d’une membrane de fécondation qui empêche l’entrée de tout autre spermatozoïde ; cela explique la monospermie.
Dès la pénétration du spermatozoïde sans son flagelle, l’ovocyte II achève sa méiose bloquée en métaphase II et expulse le deuxième globule polaire. On a alors un noyau de l’ovotide ou ovule apte à fusionner avec le noyau mâle.
La caryogamie : le noyau de l’ovule se gonfle et devient le pronucléus femelle. Le spermatozoïde perd sa pièce intermédiaire, son noyau effectue une rotation de 180°, se gonfle et devient un pronucléus mâle. Les deux pronucléi se rapprochent l’un de l’autre vers le centre de l’ovule, leurs enveloppes se rompent et fusionnent. Les chromosomes paternels et maternels se mélangent, permettant la fusion : c’est la caryogamie ou amphimixie, à l’origine du zygote ou cellule-œuf (à 2n).
Quelques problèmes liés à la fécondité
Toute atteinte sérieuse de l’organisme peut empêcher la fécondation.
Chez la femme : obstruction des trompes (trompes bouchées) ; endométriose (formation d’îlots de cellules de la muqueuse dans l’ovaire ou dans les trompes) ; absence de glaire cervicale ou glaire incompatible aux spermatozoïdes (glaire acide).
Chez l’homme : azoospermie (absence totale de spermatozoïdes dans le sperme liée à une cryptorchidie ou à une obstruction des canaux déférents ou spermiductes) ; oligospermie (spermatozoïde en quantité insuffisante, inférieure à 60millions/mm3 de sperme) ; tératospermie (structure anormales des spermatozoïdes) ; asthénospermie (insuffisance de mobilité des spermatozoïdes) ; nécrospermie (sperme avec des spermatozoïdes morts).