L’adjectif qualificatif est un mot qui apporte une précision au nom. Ainsi, il est souvent utilisé dans les textes de type descriptif. Aussi joue-t-il principalement deux fonctions en rapport avec le nom.

La fonction épithète

L’adjectif épithète est directement lié au nom qu’il qualifie. Il peut être placé avant ou après ce nom : on dit respectivement que l’épithète est antéposée ou postposée. 

Exemple : Une riche contribution. (Épithète antéposée) / Une contribution riche. (Épithète postposée)

La position de l’épithète peut changer le sens du groupe nominal. 

Exemple : Mon propre habit (appartenance) / Mon habit propre (qui n’est pas sale)

Remarque : Dans certains cas, l’épithète est séparée du nom auquel il se rapporte par une virgule, on parle également de mise en apposition. 

Exemples : Évelyne, souriante, reçoit sa distinction. / Courageuses, les jeunes filles gagnaient toutes leurs confrontations.

La fonction attribut

L’adjectif qualificatif peut également jouer la fonction : 

Attribut du sujet

L’adjectif est dans ce cas séparé du sujet qu’il caractérise par le verbe d’état « être » ou tout autre verbe de sens voisin : demeurer, devenir, rester, se sentir, avoir l’air, etc.

Exemple : Elles sont toutes gentilles / Il a l’air très sérieux.

Attribut du COD

La construction ressemble à celle de l’épithète. Cependant, le verbe utilisé est un verbe exprimant un jugement, une transformation, une perception (juger, déclarer, trouver, nommer, voir, appeler, etc).

Exemple : Je trouve ce jeu dangereux.

Ce jeu = COD ; Dangereux = attribut du COD

Pour distinguer l’attribut du sujet de l’épithète, on peut procéder :

  • À la suppression de l’adjectif qualificatif. Si la phrase change de sens, il s’agit d’un attribut du COD. Si elle garde son sens, il s’agit de l’épithète.

Exemples : Je trouve ce jeu dangereux. # Je trouve ce jeu. (Le sens de la phrase a changé)

Je joue à un jeu dangereux. = Je joue à un jeu. (Le sens de la phrase ne change pas, mais il ne manque que la précision sur le nom.)

  • À la réécriture de la phrase pour faire apparaître une proposition subordonnée complétive. 

Exemple : Je trouve que ce jeu est dangereux. (Dangereux est séparé de « jeu » qu’il qualifie par le verbe d’état « être » ; il s’agit donc d’un attribut.)