La proposition subordonnée complétive fait généralement partie du groupe verbal. Elle peut ni être déplacée, ni supprimée. Elle est introduite par la conjonction de subordination que (à ce que, de ce que).
Exemples : Nous attendons que le bus passe pour traverser.
Il s’attendait à ce qu’on le nomme ministre.
Je m’inquiète de ce qu’il soit aussi cruel.
Les fonctions de la subordonnée complétive
La subordonnée complétive joue différentes fonctions :
- COD ou COI
Exemples : Tu désires qu’elle te soit sympathique. (COD de « désires »)
Je doute qu’il soit sincère. (COI de « doute » on posera la question « de quoi »)
- Sujet du verbe de la principale
Exemple : Qu’il vienne me surprendra. (sujet)
- Attribut du sujet
Exemple : Mon souhait est qu’elle s’en tire. (attribut)
- Complément du nom ou de l’adjectif
Exemple : L’idée qu’il est en sursis freine ses ardeurs. (On peut dire : l’idée du sursis... / « sursis » est complément du nom et remplace la subordonnée complétive. Celle-là est donc complément du nom.)
Le mode du verbe de la subordonnée complétive
Le mode du verbe de la subordonnée complétive dépend du type du verbe de la principale. Le mode peut être :
- L’indicatif quand le verbe de la principale est un verbe de déclaration (déclarer, dire, affirmer, annoncer, préciser, etc.), d’opinion (penser, croire, estimer, être d’avis, etc.), de perception (voir, sentir, etc.), de jugement (juger...) ou de décision (décider...).
Exemple : Je vois qu’il n’est pas à l’aise face au micro.
- Le subjonctif quand le verbe de la subordonnée est un verbe de sentiment (aimer, apprécier, douter, craindre...), de volonté (vouloir, souhaiter, désirer, etc.)
Exemple : Nous désirons qu’il soit pris entièrement en charge.
Remarque : Quand le verbe d’opinion est employé à la forme négative, le verbe de la subordonnée sera au subjonctif.
Exemples : Je pense qu’il pourra décrocher la palme. (indicatif)
Je ne pense pas qu’il puisse décrocher la palme. (subjonctif)