Vers la fin du XVIIIe siècle, le mouvement abolitionniste est né pour dénoncer la traite négrière. Il découle de facteurs humanitaires, politiques et économiques.
Les facteurs du mouvement abolitionniste
Le XVIIIe siècle est le siècle des Lumières et de nombreux philosophes, hommes d’église ou philanthropes condamnent l’esclavage et la traite négrière. Leur investissement entraîne progressivement un changement positif des mentalités notamment en France et en Angleterre. Aussi, l’avènement de la machine avec révolution industrielle du XIXe siècle diminue les besoins en main-d’œuvre dans les colonies d’Amérique. En plus, de nombreux économistes comme Adam Smith arrivent à démontrer que l’esclavage était moins productif que le travail libre. Par ailleurs, les esclaves devenaient de plus en plus rares en Afrique avec le vieillissement de la population et les nombreux déplacements vers l’intérieur.
L’évolution du mouvement abolitionniste
L’abolition de l’esclavage est le résultat d’un long combat. Dès la fin du XVIIIe siècle, des sociétés antiesclavagistes se développent en Angleterre, aux États-Unis mais aussi en France. Ce siècle est marqué par la fréquence des marronnages et révoltes d’esclaves. En Amérique par exemple, Toussaint Louverture, accompagné par des Noirs libres et des esclaves, dirige une rébellion qui conduit à la Révolution haïtienne de 1791. Progressivement, la conjugaison de nombreux efforts aboutit progressivement à l’abolition de l’esclavage en Angleterre en 1833, en France en 1848, aux États-Unis en 1865, au Brésil en 1888.