Même si l’esclavage précède l’arrivée des Européens en Afrique, ces derniers, avec la traite négrière lui donnent une grande ampleur. La traite négrière se développe à partir du XVIe siècle dans le contexte du commerce triangulaire.

Les origines de la traite négrière 

L’esclavage était pratiqué par certaines sociétés africaines bien avant le XVIe siècle. Les Arabes aussi ont pratiqué la traite d’esclaves noirs. Après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, les Européens ont besoin de main-d’œuvre bon marché pour exploiter les plantations et les mines du Nouveau Monde. 

Les mécanismes de la traite négrière 

On distingue la traite orientale et la traite atlantique. La traite orientale, pratiquée par les Arabes, passait par les voies du commerce transsaharien. Concernant la traite atlantique, les Européens, avec des navires chargés d’armes, d’alcool, de tissus, de pacotilles, se rendaient en Afrique où ils échangeaient leurs produits contre des esclaves. Ces esclaves étaient vendues en Amérique au terme d’un périple qui durait plusieurs mois. En Amérique, les Européens s’approvisionnaient en produits tels que le sucre, le cacao, le tabac, l’or et l’argent.

L’évolution de la traite négrière 

Lancée par les Espagnols et les Portugais, la traite négrière atlantique était tellement lucrative que d’autres puissances européennes comme les Hollandais, les Anglais et les Français s’y sont lancées. Elle commence au début du XVIe siècle et s’intensifie au XVIIe siècle pour se terminer au XIXe siècle. Des dizaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été victimes de la traite atlantique. Dans la nuit du 22 au 23 août 1791, des esclaves se sont insurgés à Haïti contre le système esclavagiste, marquant un tournant décisif dans la marche vers l’abolition définitive en 1848.