Au Sénégal, la présence européenne est assez précoce et sa position en Afrique en fait une porte d’entrée qui attire bien des convoitises des puissances esclavagistes.

Les facteurs de la traite au Sénégal 

La position de carrefour entre l’Europe, l’Amérique et l’intérieur de l’Afrique occidentale fait du Sénégal une plaque tournante de la traite négrière. Les Européens s’établissent dès le XVe siècle. Denis Diaz arrive à Gorée dès 1444 avant l’installation des Hollandais qui s’en emparent en 1588. Les Français s’y implantent en 1677. L’existence d’un esclavage domestique était aussi un facteur non négligeable de la traite au Sénégal.

Les manifestations et les conséquences de la traite au Sénégal 

Souvent butins de guerre ou de razzias, les esclaves du Sénégal pouvaient venir de l’intérieur comme les royaumes du Cayor et du Baol, mais aussi des zones littorales comme Saint-Louis, Joal, Portudal ou Carabane. Gorée a été, entre le XVe et le XIXe siècle, le plus grand centre de commerce d’esclaves de la côte africaine. Entre le milieu du XVIe siècle et le début du XIXe siècle, plus de dix millions d’esclaves ont transité par Gorée et plusieurs millions y ont trouvé la mort. Plusieurs provinces se sont enrichies avec la traite. De nouvelles classes sociales s’affirment avec les « Mulâtres » et Métis qui marquent leurs différences avec les indigènes. L’économie agricole est fragilisée par le manque de bras valides.