Le Jolof, formation politique la plus vaste de l’espace sénégambien, est fondé par Ndiadiane Ndiaye au XIVe siècle. À son déclin, lié à plusieurs facteurs, plusieurs royaumes indépendants lui succèdent.
La dislocation du Jolof
Le Jolof est un vaste royaume qui s’étend de la vallée du fleuve Sénégal à la vallée du fleuve Gambie. Sa dislocation est liée à plusieurs facteurs. L’enrichissement des royaumes vassaux côtiers comme le Baol, le Cayor, le Sine et le Saloum grâce à la traite négrière et les armes européennes dont ils disposent, entrainent des tensions. Les querelles de successions comme les attaques venues de l’extérieur, fragilisent l’empire qui se disloque au XVIe siècle.
L’émergence de nouveaux royaumes
Plusieurs royaumes naissent de la dislocation du Jolof : le Cayor, le Baol, le Walo, le Fouta-Toro et le Sine-Saloum. Ces royaumes ont une organisation très hiérarchisée. Après la victoire d’Amary Ngoné Sobel sur le Bourba Jolof Lélé Fouli Fak Ndiaye à la bataille de Danki en 1549, le Cayor occupe une bonne partie des Terres de l’empire. Le Baol aussi est annexé par Amary Ngoné Sobel qui devient à la fois Damel et Teigne. Le Walo, dans la basse vallée du fleuve Sénégal, doit résister aux assauts des Maures et aux princes du Fouta. Le Fouta-Toro, conquis par les Peuls venus du sud, voit la dynastie des Dénianké régner jusqu’à la révolution Torodo menée par Thierno Souleymane Baal en 1776. Fondés par les Guélewars, Meïssa Wali Dione et Mbegane Ndour, le Sine et le Saloum sont restés ont su garder leurs traditions jusqu’au XIXe siècle.