L’organisme est constamment confronté à la pénétration d’éléments, pouvant être pathogènes, provenant de l’environnement qu’il détecte en permanence grâce à son système immunitaire. Pour faire face à cette pénétration de microbes, l’organisme réagit par une réponse immunitaire non spécifique et spécifique.
I. La réponse immunitaire non spécifique
1. La réaction inflammatoire
Les microbes qui pénètrent à la faveur d’une blessure, trouvent dans la peau des conditions favorables (température, humidité, substances nutritives) et s’y multiplient. L’organisme réagit à travers l’inflammation. La réaction inflammatoire est une réaction de défense non spécifique, locale et rapide. Elle se manifeste par quatre signes.
Une rougeur et une chaleur qui sont causées par la dilatation des vaisseaux sanguins.
Une tumeur (gonflement) causée par une sortie des polynucléaires des vaisseaux sanguins (par diapédèse) qui s’accompagne d’une infiltration de plasma.
Une douleur causée par une irritation des terminaisons nerveuses qui peut être liée à des toxines produites par les microbes.
2. La phagocytose
La phagocytose est une réaction cellulaire mécanique et chimique visant à éliminer les microbes qui pénètrent dans l’organisme. Pendant l’inflammation, de nombreux polynucléaires, attirés par les substances chimiques (par exemple, les histamines), traversent les capillaires par diapédèse et se livrent à une phagocytose active. La phagocytose comporte différentes phases : l’approche, l’adhésion, l’ingestion et la digestion suivie de l’exocytose des débris de l’antigène.
NB : Quand les polynucléaires n’arrivent pas à tuer les microbes, ils dégénèrent formant ainsi le pus qui est un liquide crémeux renfermant de nombreux polynucléaires bourrés de microbes.
II. La réponse immunitaire spécifique
1. Notion d’anticorps et d’antigène
Un antigène est une molécule ou une cellule reconnue comme étranger (exemple d’un microbe) par l’organisme et qui déclenche une réaction immunitaire.
Sa présence déclenche une réaction de défense de l’organisme qui peut se manifester par une production d’anticorps. Un anticorps est une protéine en forme de Y produite par les lymphocytes. Les anticorps assurent la réponse immunitaire spécifique, ils permettent de neutraliser les antigènes en se fixant sur eux.
2. Évolution de la production d’anticorps
Lors d’un premier contact avec un antigène, la production d’anticorps est lente et faible : c’est la réponse primaire. Les lymphocytes cherchent à connaître et à neutraliser l’antigène par une faible production d’anticorps. Après la neutralisation des antigènes, les lymphocytes le gardent en mémoire.
Au deuxième contact avec le même antigène, la production d’anticorps est automatique et rapide : c’est la réponse secondaire. Les lymphocytes ayant gardé en mémoire l’antigène au premier contact, ils vont alors produire automatiquement une grande quantité d’anticorps qui
vont neutraliser rapidement les antigènes.
3. Spécificité des anticorps
Les anticorps sont spécifiques à des antigènes déterminés ayant induit leurs sécrétions.
Exemple : L’anticorps antitoxine tétanique permet de neutraliser l’antigène toxine tétanique mais il n’a aucune action sur les antigènes toxines diphtériques.
L’immunité
L'immunité désigne la capacité de l'organisme à se défendre contre des substances étrangères, ou des cellules étrangères comme des agents infectieux (bactéries, virus, champignons).
Elle se manifeste grâce à la réaction immunitaire.
L'organisme possède une immunité naturelle (immunité innée) et une immunité acquise.