À l’exception de l’Éthiopie et du Libéria, toute l’Afrique est sous domination coloniale à la fin du XIXe siècle. Même si l’objectif des colons reste l’exploitation économique et la domination politique, les formes d’administration varient.

Le système colonial anglais

Les Anglais utilisent le système colonial d’administration indirecte (indirect rule). C’est un système qui cherche à maintenir les valeurs locales même si celles-ci sont considérées comme inférieures à celles de l’Europe. Les chefs locaux sont associés à l’administration de la colonie. On y distingue 3 types de colonies : les colonies de la Couronne dans lesquelles les chefferies traditionnelles exercent le pouvoir et qui dépendent du « Colonial Office » (Gold Coast) ; les colonies de compagnie à charte dont l’administration et l’exploitation sont confiées à des compagnies commerciales (Rhodésie) ; les dominions qui ont plus d’autonomie car disposant de leur propre gouvernement et Parlement (Afrique du Sud). 

Le système colonial français

C’est un système colonial d’administration directe, basé sur une politique d’assimilation. Des fonctionnaires de la métropole administrent directement les colonies. La politique d’assimilation cherche à faire adopter les valeurs françaises aux populations locales, considérant que ces dernières n’avaient ni civilisation, ni histoire. On compte 3 types de colonies françaises : les colonies d’exploitation comme celles de l’Afrique Occidentale Française (AOF) ; les colonies de peuplement destinées à accueillir une partie de la population de la métropole (Algérie) ; les protectorats qui s’apparentent à un système d’association et qui dépendent du ministère des Affaires étrangères (Maroc).