Face à la ruée des puissances européennes en Afrique, l’occupation, l’exploitation et l’aliénation dont ils sont victimes, les Africains manifestent des résistances qui peuvent être armées, culturelles ou populaires.

La résistance armée

La résistance armée est incarnée par des chefs locaux. Chez les Mandingues, l’Almamy Samory Touré, fondateur du royaume du Wassoulou, à la tête d’une puissante armée, s’est opposé pendant deux décennies avant sa capture en septembre 1898. Lat Dior Diop, Damel du Cayor en 1862, s’est opposé aux Français à travers une guérilla jusqu’à sa mort en octobre 1886 à Dekkheulé. 

La résistance culturelle

Elle est surtout pacifique et menée par des chefs religieux. Face à l’oppression coloniale et la poussée du christianisme, le guide religieux sénégalais Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké oppose une résistance idéologique et culturelle. Pour lutter contre la politique d’assimilation et d’aliénation culturelle, il crée des écoles (« Daara »), propage la religion musulmane et développe chez ses adeptes le culte du travail. Il fut déporté au Gabon avant d’être placé en résidence surveillée à Diourbel jusqu’à son rappel à Dieu en juillet 1927.

La résistance populaire

D’autres résistants comme Aline Sittoé Diatta, la dame de Kabrousse, s’opposent aux Français. Elle se bat pour le retour aux croyances traditionnelles africaines et le droit ancestral lié à leur terre. Elle préconise le boycott des cultures commerciales (arachide) qui ne profitent qu’aux colons au profit des cultures vivrières (riz). Capturée et déportée à Tombouctou au Mali, elle meurt en 1946. 

Les résistances en Afrique ont pour l’essentiel échoué pour des raisons diverses dont les conflits internes et l’insuffisance de moyens face à la puissance des Européens.