L’industrialisation et l’accroissement rapide de la population mondiale ont accéléré l’exploitation économique des ressources naturelles de la planète, ce qui a impacté l’environnement. La surexploitation des ressources s’est traduite par une pollution généralisée qui menace la biodiversité climatique.
La pollution
La pollution est une dégradation de l’environnement par des substances (naturelles, chimiques ou radioactives), des déchets (ménagers ou industriels) ou des nuisances diverses (sonores, lumineuses, thermiques, biologiques, etc.) résultant des activités humaines.
Les XIXe et XXe siècles sont marqués par des changements environnementaux et climatiques énormes. En effet, on a remarqué depuis quelques décennies que l’air devient de plus en plus impur, l’eau n’est plus potable, le sol n’est plus fertile et tout cela est dû à la pollution. La pollution est donc une contamination de l’air, de l’eau et du sol. On distingue alors plusieurs formes de pollution :
La pollution atmosphérique
L’atmosphère est une couche gazeuse qui entoure le globe terrestre. La pollution atmosphérique est donc liée à l’émission de gaz et de produits toxiques issus de l’industrie, des automobiles, des composants électroniques et des bombes aérosols.
Les gaz les plus fréquents et toxiques sont le dioxyde de carbone (CO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’anhydride sulfurique (SO2), et le chlorofluorocarbure (CFC). Tous ces gaz entraînent des nuages de gaz (appelés smog) au-dessus des grandes métropoles comme Londres, Tokyo, Paris, New York, etc., provoquant des troubles pulmonaires, des irritations des yeux et détruisant la couche d’ozone.
Le smog est une expression anglophone qui désigne un mélange de brouillard et de fumées, formant une nappe épaisse, grisâtre ou jaunâtre et irrespirable.
La pollution de l’eau et du sol
La pollution touche aussi les eaux des mers, des océans, des fleuves, des lacs ainsi que le sol. Les océans et mers sont pollués par les rejets industriels, l’exploitation du pétrole offshore (marées noires), les eaux usées et les matières organiques ou minérales issues des villes. Les grandes villes industrielles côtières sont le lieu de dépotoirs de déchets chimiques, entraînant un pourrissement du milieu aquatique et la disparition des espèces marines.
Par ailleurs, le stockage des déchets radioactifs est à l’origine de maladies cardiovasculaires (le cancer par exemple), de mutations génétiques ou d'accidents. La pollution biologique et bactériologique provient des déversements d'égouts ; la pollution chimique vient de l'épandage des engrais et pesticides qui peuvent contaminer la nappe aquifère et occasionner des troubles respiratoires et des maladies de la vision.
La pollution des sols vient de l'enfouissement des ordures ménagères, de l'accumulation des déchets biodégradables (bouteilles, sachets plastiques, composants électroniques) et du déversement des produits chimiques et des peintures.
Le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes, et qui modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes. C’est une des principales réalités du phénomène global du changement climatique.
Les activités de l’homme sont principalement à l’origine du réchauffement climatique à travers l’émission de gaz à effet de serre (GES), appelée effet de serre additionnel. L’effet de serre global est un phénomène naturel, causé par les échanges d’énergie entre le Soleil et la Terre. Le rayonnement infrarouge émis par le soleil est absorbé par l'atmosphère, et en particulier par les gaz à effet de serre qui y sont présents : vapeur d'eau, dioxyde de carbone, méthane, etc. Ces gaz absorbent 90 % du rayonnement infrarouge, permettant de conserver une température moyenne de 15°C à la surface de la Terre. Autrement dit, cette réserve de chaleur, permet de maintenir des températures propices à la vie sur Terre. Mais parfois, il arrive que les activités humaines rejettent des GES plus rapidement que la planète ne peut les absorber : on parle alors d'effet de serre additionnel. Face à ce déséquilibre, la concentration atmosphérique en GES augmente, et le phénomène d'effet de serre devient plus intense. Davantage de chaleur est donc absorbée et réfléchie vers la Terre : c'est la cause principale du réchauffement climatique.
Celui-ci a plusieurs conséquences :
- La fonte des glaces et l'augmentation du niveau de la mer : au cours du XXe siècle, on a constaté une hausse générale du niveau de la mer, de 10 à 20 cm, due à la fonte des glaces. À ce rythme, les régions côtières risquent d’être submergées.
- Le recul des surfaces englacées des régions polaires et extrapolaires.
- La variation pluviométrique est différente selon les régions : l'Europe, l'Amérique du Nord et la Russie ont vu leur volume des pluies augmenter alors que dans les régions tropicales, il a baissé.
- Les perturbations climatiques, avec une accentuation des inondations dans certaines régions et la sécheresse dans d'autre.
- Les cyclones tropicaux deviennent plus fréquents, plus violents et plus destructeurs.
- Les zones infectées par les moustiques se répandent un peu partout.
- Certaines espèces végétales et animales risquent de disparaître.
Le réchauffement climatique se manifeste également à travers la menace d’aridité.
La menace d'aridité
L'aridité est une sécheresse qui se manifeste par une absence totale ou partielle de pluie. C'est un déficit pluviométrique. La faiblesse des précipitations, l’importance de l’évaporation et la fréquence des vents définissent en effet l’aridité d’une région.
Ces éléments renvoient à la désertification, c’est-à-dire l’avancée du désert au détriment des forêts. La désertification est un phénomène naturel lié aux activités humaines : déboisement, épuisement des sols et surpâturage. Ainsi le désert avance de 5 à 10 millions ha/an et touche environ près de 60 pays dans le monde.
Le phénomène de l'aridité se traduit par des paysages désertiques caractérisés par des dunes de sable (ergs) des plaines caillouteuses (regs) ou encore des plateaux pierreux (hamadas). Les plantes doivent s'adapter à l'absence d'eau : ce sont des plantes à épines appelées xérophytes. Les rares cours d'eau sont les oueds. Les hommes vivent généralement sur le mode du nomadisme autour des oasis.
Pour lutter contre cela, il est nécessaire de reboiser (créer la muraille verte par exemple), éviter le surpâturage, les feux de brousse et l'agriculture intensive. Les conséquences de l'exploitation économique de la planète contribuent beaucoup aux désastres écologiques accentués par l'inégalité de développement des états.