Avec la croissance rapide de la population mondiale (estimée aujourd’hui à 8,16 milliards d’habitants) et la modernisation des techniques de production, les hommes exploitent de façon abusive les ressources naturelles disponibles. La surexploitation de ces ressources a naturellement un impact négatif sur l’équilibre de la planète et constitue une réelle menace, à long ou court terme. La consommation des ressources a globalement connu une évolution au fil des temps.
L’utilisation des ressources énergétiques est relativement tardive comparée à la consommation des autres ressources. Elle a commencé au milieu du XVIIIe siècle avec la Révolution industrielle. Pendant cette période, les premières sources énergétiques (gisements de charbon ou de houille) ont été découvertes, en Europe d’abord, puis dans le reste du monde. Cette énergie a servi à alimenter les industries (automobiles, usines de textiles et agroalimentaires, voies ferrées, etc.). Avec le temps, les besoins en énergie se sont fait de plus en plus sentir dans le quotidien de l’homme. En plus de l’utilisation de l’énergie pour faire tourner les machines, le charbon et, plus tard (à partir de 1880), les hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) sont exploités pour des besoins ménagers tels que l’éclairage, le chauffage, les appareils électroménagers, les réfrigérations, etc. Au milieu du XXe siècle, pendant la Seconde Guerre mondiale, et au moment où les réserves de charbons tendent à s’épuiser, une nouvelle source d’énergie fait son apparition : le nucléaire. Aujourd’hui, nous assistons à l’éclosion des énergies renouvelables comme les énergies solaire, éolienne, hydraulique, marémotrice, la géothermie et la bioénergie.
L’exploitation et la consommation énergétique ne sont pas sans conséquences néfastes. Autrement dit, les risques liés à la production de l’énergie sont nombreux. Nous avons tout d’abord la pollution de l’environnement due au fait que les raffineries de pétrole dégagent un important volume de carbone provoquant l’effet de serre. Celui-ci accentue le réchauffement climatique en fragilisant la couche d’ozone sensée protéger la Terre des rayons ultraviolets. Ensuite, les gigantesques équipements aménagés pour la production énergétique constituent un danger pour les populations qui vivent près des zones d’exploitation : c’est le cas du barrage hydroélectrique d’Itaipu entre le Brésil et le Paraguay. Les marées noires, dues à l’exploitation du pétrole offshore déversé dans les mers et océans, perturbent la faune et la flore marines tout en participant à la disparition de plusieurs espèces. Enfin, l’exploitation du nucléaire entraîne des risques d’explosion, comme ce qui s’est passé en Ukraine en 1986 avec l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui avait occasionné d'immenses quantités de déchets radioactifs expulsés dans l'air et des milliers de morts. Les ressources énergétiques ne sont pas les seules à connaître une surexploitation. D’autres ressources terrestres sont aussi surexploitées.
La surexploitation des ressources minières
Avec le progrès des techniques d’exploitation, d’importantes quantités de minerais sont aujourd’hui extraites et commercialisées à l’échelle internationale. Les pays exploitent en fonction de la richesse de leur sous-sol. Par exemple le Ghana, la RDC, l’Angola et l’Afrique du Sud exploitent de l’or ; la Guinée exporte le bauxite ; le Niger, l’uranium ; le Sénégal, le phosphate ; et la Mauritanie, le fer.
La surexploitation des ressources halieutiques
L’exploitation abusive des ressources halieutiques est due à l’amélioration des techniques modernes de navigation et de pêche. La pêche industrielle connue sous le nom d'overfishing (surpêche) a remplacé celle artisanale. La surpêche menace certaines espèces marines. Au Sénégal par exemple, la surpêche est à l’origine de disparition du thiof (mérou). Ce poisson est devenu rarissime dans les eaux sénégalaises. Beaucoup d’autres espèces sont aussi menacées à cause du gaspillage et de l’inadéquation des filets de pêche.
La surexploitation des ressources forestières et hydrauliques
La déforestation et le défrichement sont deux phénomènes qui menacent les écosystèmes, unité écologique de base formée par le milieu (biotope) et les organismes qui y vivent (biocénose). La déforestation est surtout liée à l’activité industrielle et à l’exploitation domestique (bois de chauffe). La surexploitation de l’eau est due à l’accroissement de la population mondiale, aux activités agricoles et industrielles. Par exemple, on utilise une quantité énorme d’eau dans la papeterie. Avec la surexploitation des ressources naturelles, des mesures de protection s’imposent pour faire face à la menace de disparition de ces richesses.
Mesures de protection du potentiel de la Terre
La surexploitation touche toutes les ressources naturelles. À ce rythme, celles-ci risquent de s’épuiser sous peu ; ce qui signifie que les générations futures seront confrontées à de terribles pénuries de ressources, si celles-ci ne sont pas renouvelables. En plus de cela, il faut redouter la menace qui pèse sur l’équilibre de l’environnement. Face à cette situation risquée, les hommes doivent prendre des mesures adaptées pour réguler l’exploitation des ressources naturelles et préserver l’environnement. Cette lutte doit être accompagnée d’innovations révolutionnaires comme le reboisement, la pisciculture et la bio agriculture pour s’adapter aux changements climatiques.