Depuis le début du XXe siècle, on assiste à une véritable révolution technologique qui bouleverse tous les rapports politiques, économiques et sociaux au point de rendre la planète comparable à un « village » sans frontières. La migration sans barrières des hommes, l’internationalisation de l’économie et de l’information traduisent cette uniformisation connue sous l’appellation de mondialisation.
La mondialisation: définition et facteur d’émergence
La mondialisation est un « processus de construction d'un système international qui tend vers l'unification de ses règles, de ses valeurs et de ses objectifs, tout en prétendant intégrer en son sein l'ensemble des composantes ». Autrement dit, c’est la connexion instantanée des hommes et des idées en tout lieu de la planète, la multiplication des échanges interactifs qui en déroulent.
Avec la disparation en 1990 du bipolarisme causé par les USA et l’URSS (qui incarnent respectivement le capitalisme et le communisme, 2 systèmes économiques opposés), la Terre est devenue une planète soudée. Elle tend à unifier ses éléments qui deviennent de plus en plus solidaires et interdépendants. En effet, les avancées spectaculaires en matière technologique, dans le domaine des transports et des communications, ont fini d'installer un processus d'uniformisation de tous les éléments de la planète et à tous les niveaux : c'est la globalisation. Aujourd’hui, cette mondialisation est renforcée grâce au téléphone, à l'internet et au TGV (train à grande vitesse) qui accélèrent la diffusion des informations et des échanges. Les moyens de transport plus performants permettent une plus rapide circulation des hommes et des capitaux. Nous sommes à l’heure de la technologie numérique où les informations et les capitaux circulent instantanément à travers l'internet.
Une économie et une culture mondialisées
Grâce à l′OMC (Organisation mondiale du commerce) créée en 1948, les échanges ont connu une progression constante qui se manifeste à travers des économies de plus en plus interdépendantes. Les pays développés comptent sur les matières premières des pays en développement. Ces derniers ont besoin de l'aide technologique et financière des pays développés. Aucun pays ne peut plus vivre en autarcie. Tous les pays ont besoin d'être en contact avec les uns avec autres. Ces notions de complémentarité et d'interdépendance créent des influences réciproques. La mondialisation devient alors une source d'enrichissement mutuel, d'ouverture d'initiatives pour les pays industrialisés mais aussi d'inégalité entre le Nord et le Sud.
La mondialisation : facteur d’intégration et d’exclusion
La mondialisation a favorisé l'éclatement du monde en trois pôles distincts qui se sont partagés les richesses mondiales de façon inéquitable. Il s’agit : de la triade, de la périphérie intégrée et de la périphérie marginalisée.
- La Triade ou le centre : elle est composée des plus grandes puissances économiques du monde comme les USA, le Japon, les pays de l’Union européenne, l’Australie. Cette triade englobe plus de 34% des richesses mondiales.
- La périphérie intégrée : elle est constituée des pays émergents tels que les BRICSAM, les NPI (les 4 dragons, les bébés tigres d’Asie et les Jaguars). Ces pays participent au commerce mondial grâce à leur économie solide et prospère. Ils bénéficient des délocalisations des investissements.
- La périphérie marginalisée : elle englobe les pays pauvres d’Afrique noire, d’Asie (Pakistan) et d’Amérique latine (Haïti) exclus de la mondialisation. Ces pays ne réalisent que 1% du commerce mondial et ne bénéficient que 1,5% des IDE (Investissement directs à l’Étranger). Dans la périphérie marginalisée, on note une aggravation des conditions de vie de certains peuples avec le terrorisme des organisations criminelles transcontinentales (drogue, agression, prostitution, mafia). Ces nouveaux acteurs de la violence sont des produits de la mondialisation.
L'activité industrielle de certains pays inflige des dommages écologiques avec les marées noires, l'augmentation des GES, la menace nucléaire, les changements climatiques. Le monde apparaît ainsi comme un couteau à double tranchant malgré la contestation des altermondialistes, un mouvement qui dénonce les modalités de la mondialisation et appelle à la construction d'une société mondiale plus juste, plus respectueuse des différentes cultures. La mondialisation a internationalisé certains problèmes comme le réchauffement climatique et l'immigration. Elle a créé une forte dépendance économique entre les états.
La Terre est devenue un village planétaire, un système où s'effectuent des échanges, des contrats qui uniformisent les goûts, les comportements, qui homogénéisent les modes de pensée, d'action, de production et de consommation. Cependant, le processus de mondialisation intensifie les inégalités et est à l'origine de mouvements antimondialistes.