Le monde est marqué par de profondes inégalités socio-économiques. Face à cette situation, il est urgent d’encourager la coopération bilatérale entre les pays du nord et ceux du sud. C’est grâce à cette forme de solidarité que beaucoup de pays du sud notamment ont pu survivre et aspirer à développer leurs économies et à améliorer les conditions de vie de leurs populations.
La coopération bilatérale : définition et exemples
La coopération bilatérale est une assistance mutuelle et complémentaire entre deux États souverains. Elle est régie par un traité qui comporte des accords dans plusieurs domaines : économique, financier, technique et culturel. Généralement, elle se fait entre pays riches et pays pauvres, mais pas seulement.
En effet, l’aide publique au développement est entamée de façon concrète au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et est l’œuvre des pays occidentaux, principalement des États-Unis avec le plan Marshall en 1947 (un plan d’aide à tous les pays de l’Europe de l’ouest touchés par la grande guerre). À partir des années 1970, les pays arabes, le Japon, les dragons de l’Asie et certaines organisations internationales (USAID, AFD) se lancent dans les relations bilatérales, surtout en faveur des pays pauvres (d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine). La coopération bilatérale mobilise chaque année plus de 90 milliards de dollars dont le tiers est destiné aux pays africains.
Le Sénégal, par exemple, entretient des relations bilatérales avec de nombreux pays comme la France, les États-Unis, le Canada (qui sont des partenaires privilégiés), le Japon, la Chine, Taïwan, le Pakistan, les pays arabes et l’Union européenne. Par ailleurs, le Sénégal accorde une place privilégiée à ses voisins les plus proches dans ses relations bilatérales. La coopération vise plusieurs objectifs : affermissement des liens d’amitié ; sauvegarde de la paix et de l'entente des peuples ; réalisation du progrès économique et social des populations. Elle repose sur la Convention de Vienne de 1960.
Types de coopération bilatérale
On distingue plusieurs types : coopération économique et financière (traités et contrats) ; coopération militaire (accords) ; coopération sociale, culturelle et technique (échanges). La coopération s'articule autour de trois mécanismes : l'Aide Publique au Développement (APD) que les pays développés apportent aux pays en développement. Selon les recommandations de l’ONU les relations bilatérales doivent être avantageuses aux pays pauvres.
Bien que la politique de coopération bilatérale soit bonne, il s’avère qu’aujourd’hui, l’aide est souvent critiquée pour son inefficacité et son insuffisance puisque en dehors des pays scandinaves et des Pays-Bas, aucun État n’atteint le pourcentage (0,7 %) du PNB recommandé par l’ONU à la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement).
Malgré sa faiblesse et en dépit des promesses d’augmentation de la part des pays développés, l’aide publique au développement demeure indispensable car elle permet de régler certains problèmes conjoncturels (inondations, famines, conflits) mais aussi de jeter les bases du développement des pays en voie de développement (irrigation, construction de routes, scolarisation, production d’ énergie). L’APD peut servir d’arme politique aux mains des pays donateurs.
Les organisations financières et non gouvernementales de coopération bilatérale
Les organisations financières de coopération bilatérale
Les pays donateurs utilisent des organismes étatiques de financement comme instrument de coopération bilatérale. C’est l’exemple de la France, avec son Fonds d’Aide et de Coopération (FAC) et l'Agence Française de Développement (AFD, ex-CFD). Les États-Unis emploient l’USAID, la Grande-Bretagne dirige le Commonwealth development corporation et le Commonwealth development finance. Les pays arabes utilisent le Fonds Irakien pour le Développement Extérieur, le Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement Économique, le Fonds Saoudien pour le Développement, etc. Pour le Japon, les dons bilatéraux passent par le JICA (Agence japonaise de coopération internationale).
Les Organisations non gouvernementales
On les désigne sous le nom d’Organisations de Solidarité Internationale (OSI) et ce sont des associations indépendantes spécialisées dans l’aide internationale. Les ONG développent de plus en plus des campagnes de réseaux et imposent leurs points de vue dans les grandes réunions internationales où leur présence devient régulière. Les ONG sont indépendantes des gouvernements et organismes internationaux.