Argumenter, c’est donner son opinion sur une problématique en l’étayant par des illustrations.
L’argumentation vise, par une démarche logique et cohérente, à convaincre par le raisonnement ou à persuader par la séduction.
Dans une argumentation, on peut soutenir une thèse, ou s’y opposer : c’est la réfutation.
1. La structure du texte argumentatif
Le texte argumentatif est souvent ainsi structuré :
- Une thèse : c’est l’idée principale ou l’idée directrice. Elle oriente la réflexion. Elle est sous-tendue par des arguments dont l’objectif est de convaincre.
Exemple : La nécessité de la protection de l’environnement n’est plus à démontrer. - Des arguments : ce sont des idées secondaires détaillées qui viennent renforcer la thèse. Les arguments sont à leur tour appuyés d’exemples qui apportent plus de précision.
Exemple : L’avenir de l’homme sur Terre dépend de l’optimisation des conditions de vie de son milieu. - Des exemples : ce sont des faits empiriques, des anecdotes, des chiffres... qui fonctionnent comme des preuves par rapport aux arguments.
Exemple : Certaines zones de la planète sont devenues hostiles au point que la vie y est impossible à cause d’une dégradation continue de la nature.
2. La logique et la cohérence du texte argumentatif
(cf. Fiche sur les mots de liaison)
Pour la logique et la cohérence du texte, la thèse, les arguments et les exemples sont mis en rapport par des articulations appelées connecteurs logiques. Ces liens logiques établis principalement par des adverbes, des conjonctions de coordination ou de subordination expriment :
- l’addition : en plus, en outre, ensuite, enfin…
- la cause : car, parce que, vu que, en raison de, grâce à...
- la conséquence : donc, en conséquence, par conséquent...
- l’opposition : mais, cependant, en revanche, toutefois...
- l’illustration : par exemple, à titre d’exemple, comme, ainsi...
- la conclusion : bref, en gros, en somme, pour conclure...
3. Les procédés stylistiques et rhétoriques
Pour mieux accrocher son destinataire, celui qui argumente utilise des procédés stylistiques ou rhétoriques telles que :
- des métaphores et des comparaisons
- des interrogations oratoires ou rhétoriques
- des ponctuations fortes (exclamation, interrogation)
- un vocabulaire adapté à la situation de communication (laudatif, péjoratif...)
Remarque : Les modes et le temps souvent utilisés sont l’indicatif présent pour exprimer la certitude, et le conditionnel pour émettre des réserves.