L’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance
Après la Seconde Guerre mondiale, les revendications indépendantistes se multiplient en Afrique. La Côte d’Ivoire comme le reste des colonies françaises de l’AOF s’inscrit dans un processus de décolonisation porté par une élite locale déterminée à obtenir l’autodétermination.
Les acteurs de la lutte anticolonialiste
Le processus de décolonisation de la Côte d’Ivoire a vu l’implication d’une élite locale investie dans les partis politiques et syndicats. Dès 1944, le Syndicat Agricole Africain voit le jour et revendique son anticolonialisme. L’année 1946 a vu la création de partis politiques comme le Parti Progressiste de Côte d’Ivoire (PPCI) de Kouamé Benzème ou encore le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de Félix Houphouët-Boigny. Même si plusieurs personnalités ont le mérite d’avoir conduit le pays à l’indépendance, Félix Houphouët-Boigny, par son leadership à la tête du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA) occupe les premiers plans.
Les étapes du processus de décolonisation de la Côte d’Ivoire
La conférence de Brazzaville de 1944 permet à l’élite de l’AOF de siéger à l’Assemblée constituante et de faire voter plusieurs lois favorables aux colonies. Dans le contexte de la Guerre froide, la France répond aux actions du PDCI-RDA par la répression (exemple de la fusillade de Dimbokro). La Loi-cadre de 1956 permet la création, dans chaque colonie, d’un conseil de gouvernement élu, mais le chef de l’exécutif reste le gouverneur. En 1958, le retour du général de Gaulle au pouvoir accélère le processus avec la Communauté. La Côte d’Ivoire devient alors une République membre de la Communauté française. Le 7 août 1960, conformément aux dispositions de la Communauté, la Côte d’Ivoire proclame son indépendance, avec Houphouët-Boigny comme président de la République.