Retour
Grand oral 2025 : comment répondre aux questions du jury sans perdre ses moyens ?
Tu viens de finir ta présentation. Tu respires un peu… et puis voilà qu’on te relance : « Pourquoi avoir choisi ce sujet ? », « Ce point-là n’est-il pas discutable ? » « Et en quoi cela vous concerne personnellement ? » Bienvenue dans la deuxième partie du Grand Oral : les 10 minutes d’échange avec le jury. Voici nos conseils simples, efficaces et rassurants pour répondre aux questions du jury… sans paniquer ni t’emmêler.
Pourquoi le jury te pose des questions ?
Parce que c’est un oral, pas un exposé.
Le jury veut voir si tu sais :
- Comprendre une question sur le vif,
- Défendre ton point de vue,
- Dialoguer avec clarté et logique.
Les questions peuvent porter sur :
- Ton sujet et ton plan,
- Les idées que tu as évoquées (ou laissées de côté),
- Tes spécialités ou ton projet d’orientation.
Et bonne nouvelle : il n’y a pas de mauvaise réponse tant qu’elle est construite, sincère et réfléchie.
1) Prends le temps d’écouter (et respire)
Ne saute pas sur la première idée qui te vient. Respire un bon coup et laisse-toi deux secondes pour vraiment comprendre ce qu’on te demande.
Tu peux même reformuler la question :
« Si je comprends bien, vous me demandez en quoi ce point peut être discuté, c’est ça ? »
Et si la question te paraît floue :
« Je ne suis pas sûr de bien comprendre, vous voulez dire par là… ? »
Le jury ne cherche pas à te piéger. Il veut juste que tu sois à l’aise avec ton sujet, même en dehors du discours préparé.
2) Utilise une réponse en 3 temps
Quand tu réponds, structure ta réponse de façon simple :
Tu montres que tu as compris la question :
« Vous me demandez pourquoi j’ai choisi ce point de vue… »
Tu développes une idée claire avec un exemple
« J’ai pris cet angle parce que c’est celui qu’on a vu en cours et qui m’a paru le plus cohérent avec les chiffres disponibles. »
Tu ouvres un peu, si tu peux
« Après, c’est sûr qu’on pourrait aussi nuancer avec d’autres données… »
Cette mini-structure te permet d’éviter les phrases brouillonnes ou les digressions.
3) Garde confiance… même si on te contredit
Parfois, le jury va chercher à te titiller un peu. Pas pour te coincer, mais pour voir comment tu réagis à la contradiction.
Et là, trois options :
Tu maintiens ton point de vue :
« Je comprends votre remarque, mais je pense que cet exemple reste pertinent parce qu’il montre bien… »
Tu acceptes de nuancer :
« C’est vrai que j’aurais pu aborder cet aspect-là aussi, vous avez raison. »
Tu avoues que tu ne sais pas, mais tu proposes une piste :
« Honnêtement, je ne m’étais pas posé cette question, mais je dirais que… »
Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir réponse à tout, c’est de montrer que tu sais réfléchir, même en direct.
4) Anticipe les questions les plus probables
Tu peux prévoir à l’avance quelques questions “classiques” :
- Pourquoi avoir choisi ce sujet ?
- Qu’est-ce qui vous a le plus intéressé ?
- Est-ce que tout le monde est d’accord avec ce que vous dites ?
- En quoi ce sujet est lié à vos spécialités ?
Fais des fiches ou joue au “jury” avec un ami ou un parent : pose-lui ton exposé, et demande-lui de te poser 2-3 questions après. C’est une super façon de t’entraîner à parler de manière naturelle et spontanée.
5) Adopte une posture ouverte et calme
Même dans la discussion, le non-verbal compte beaucoup :
- Regarde la personne qui te parle,
- Ne croise pas les bras,
- Évite les “heuuuu…” toutes les deux secondes (respire à la place),
Et surtout : garde le sourire si tu peux, ça détend l’ambiance.
Si tu paniques un peu, tu peux même t’appuyer sur la table, ou te recadrer mentalement :
« Je suis là pour parler d’un sujet que je connais. Je gère. »
6) Sois prêt·e à parler de ton projet d’orientation
C’est presque systématique en fin d’échange :
« Et du coup, qu’est-ce que vous envisagez après le bac ? »
Pas besoin d’avoir une réponse hyper béton, mais il faut que tu montres :
- Que tu y as réfléchi un minimum,
- Que ton sujet ou tes spécialités ont un sens dans ton parcours.
Par exemple :
« J’aimerais faire une licence de sciences politiques, donc ce sujet autour de la démocratie m’a semblé pertinent pour m’y préparer. »
« Je me dirige vers un BTS en gestion, et j’ai trouvé intéressant de réfléchir à la place de l’économie dans notre quotidien. »
Tu peux même dire :
« J’hésite encore entre plusieurs voies, mais ce sujet m’a aidé à explorer un domaine que je ne connaissais pas bien. »
Ce que le jury attend : de la sincérité, un peu de projection, et de l’intérêt pour ce que tu racontes.
7) Et si je ne sais pas quoi répondre ?
On est tous passés par là. Le trou noir. Ça arrive.
Voici des parades :
Respire et gagne du temps :
« Je ne m’attendais pas à cette question, je réfléchis un instant. »
Propose une hypothèse même simple :
« Je ne suis pas sûr de la réponse, mais peut-être qu’on pourrait dire que… »
Reconnais honnêtement que tu ne sais pas, avec curiosité :
« Je n’ai pas la réponse là tout de suite, mais je trouve la question vraiment intéressante. »
Le tout, c’est de rester maître·sse de toi, même dans le doute.
FAQ Questions du jury au Grand Oral : tout ce qu’il faut savoir
Est-ce que je peux prendre quelques secondes avant de répondre ?
Oui, et c’est même conseillé. Un court temps de réflexion vaut mieux qu’une réponse précipitée.
Peut-on me poser une question en dehors de ma spécialité ?
Oui, si cela reste en lien avec ton sujet, ton parcours ou ton projet. Le jury peut aussi élargir à des enjeux actuels.
Faut-il donner une réponse parfaite ?
Non. Il faut répondre avec clarté, logique et calme. C’est ta capacité à t’exprimer et à raisonner qui est évaluée, pas ta capacité à réciter une vérité absolue.
Tu veux t’entraîner avant le jour J ?
Découvre nos parcours Grand Oral sur l’app Nomad Éducation :
- Fiches de révision claires et ciblées
- Exercices pour t’entraîner à l’oral
- Simulations d’entretien : filme-toi pour t'entraîner
- Nos conseils pour gérer ton stress, ta voix et ta posture
